Retour chez les hommes
Ce qui n’était encore qu’un début en arrivant à Puerto Aguirre s’est par la suite accentué. Les salmoneras et les bateaux de pêcheurs, premiers signes de la présence des hommes, ont été suivis de petits villages, de bateaux plus nombreux, d’exploitations aquacoles toujours plus imposantes, sans parler du trafic incessant à la radio. Clairement, nous étions de retour dans la civilisation, avec ses bons côtés – comme la proximité des hommes – et ses mauvais côtés – comme la proximité des hommes… Malheureusement, même dans ces régions relativement isolées par rapport à d’autres plus intensément colonisées (la baie de Rio, les côtes européennes, etc.), nous avons relativement vite commencé à croiser des signes de pollution, qu’il s’agisse de flotteurs à la dérive, de tuyaux de ferme aquacole perdus, on encore d’irisations d’hydrocarbures à la surface des eaux portuaires. Après la relative communion que nous avons vécue pendant des semaines avec la Nature, ce fut inévitablement un choc.