Thème : Baleines

Nouvelle-Ecosse : Joyeux 150ème Canadiversaire !

Nouvelle-Ecosse : Joyeux 150ème Canadiversaire !

Ambiance pour fêter les 150 ans du Canada : des fusiliers en tenue écossaise font parler la poudre !

Les dernières nuits de la traversée vers la Nouvelle-Ecosse sont très fraîches : la température de l’eau descend jusqu’à 6° ! Mais nous bénéficions d’un temps radieux pendant la journée et le spectacle d’un bestiaire passionnant s’offre à nous. Des fulmars nous accompagnent tout du long, mais lorsque le vent est trop faible, ils s’arrêtent de voler et patientent sagement, assis sur l’eau. Un fou brun vient ensuite se poser un soir en tête de mât, et craignant pour la girouette et pour l’antenne VHF, nous parvenons à l’effrayer, ce qui l’incite ensuite à se poser sur le passavant. Il semble à bout d’énergie, et même lorsque nous devons l’approcher de très près (pour installer une retenue de bôme, ou pour aller en pied de mât), il ne bouge que très peu tant il semble exténué. Bob le booby (comme nous le surnommons en raison du nom de l’espèce en anglais) passera finalement toute la nuit à bord avant de repartir au petit matin, visiblement en meilleure forme.

Un autre monde

Un autre monde

Nous sommes entrés dans les eaux indonésiennes à la nuit tombante, juste après avoir passé le talus continental australien, et une trentaine de milles plus loin nous devions passer au niveau de la fosse qui sépare Timor de l’Australie. C’est là que nous avons vécu notre première expérience indonésienne : nous avons eu l’impression de nous faire entourer par une horde de bikers aquatiques ! A tenter de percer la noirceur de la nuit, j’ai fini par discerner aux jumelles quelques silhouettes d’embarcations, une douzaine peut-être, et à m’apercevoir que la plupart étaient équipées d’une lampe flash bleue, rouge ou blanche – feux que j’avais bien du mal à voir à l’oeil nu, le bruit signalant bien mieux la présence de ces pêcheurs. Quelques coups de lampe frontale pour leur signaler que je les ai vus, auxquels ils me répondent avec leur lampe, et le croisement se fait sans heurts. Dans le restant de la nuit, la veille fut nettement plus assidue qu’auparavant (et plus auditive !), mais les seuls autres pêcheurs croisés étaient, eux, très éclairés. Sans doute s’agissait-il de “squid boats”, des pêcheurs de calamars, qui sont plutôt des arbres de Noël ambulants !

Côte est, suite et fin

Côte est, suite et fin

Il y aurait de nombreux arrêts à faire sur la côte du New South Wales (NSW), et la portion au sud de Sydney, même si elle est plus exposée, mériterait son lot d’attention. Cependant, il faudrait du temps pour ce faire, en particulier car la majorité des abris possibles sont derrière une barre à l’estuaire d’une rivière, et qu’après avoir réussi à y rentrer il faut encore réussir à en sortir (ce qui peut demander des jours, voire des semaines d’attente). Pour nous, plutôt que d’être une destination, ce tronçon de côte sera le chemin vers la suite, pris que nous sommes par les impératifs saisonniers. En quittant la région de Sydney, nous ne savons pas encore en détail où nous ferons une pause. Nous pensons éventuellement nous arrêter dans la grande Jervis Bay (où la Royal Australian Navy a une base), mais assez vite la météo nous incite à pousser un peu plus loin.

Au bout du monde, au bout du rêve

Au bout du monde, au bout du rêve

Par temps clair, on voyait régulièrement au large des Vava’u un beau cône volcanique. C’est l’île de Late, sur laquelle deux navigateurs ont très récemment fracassé leur bateau, de nuit, ayant sans doute oublié qu’elle était là. Nous y passons peu avant le coucher du soleil, c’est notre première marque de parcours, la première d’une bonne série. Car entre Tonga et Fidji, les hauts fonds, volcans sous-marins ou non, et autres récifs sont nombreux. Alors notre navigation vers Nouméa sera tout sauf la route directe. En milieu de nuit, nous avons déjà dégagé un premier champ de mines, tandis que le vent nous propulse vers l’ouest. Nous vivons comme toujours en mer au rythme de la météo. Comme prévu, le vent s’est établi au sud peu avant que nous ne quittions le mouillage, nous assurant de belles moyennes au largue, et il tourne progressivement au sud-est. L’anticyclone qui nous assure un bon alizé devrait persister quelques jours, ce qui nous arrange, si bien que Fleur de Sel nous alignera plus de 300 milles en 48 heures, une belle performance ! De bon augure pour ce début de traversée, qui sera marquante à plus d’un titre.

Ouvre les yeux

Ouvre les yeux

Ca parait tout petit, comme ça, mais ce sont 40 tonnes de baleine à bosse qui viennent de surgir de l'eau !

Il aura manqué deux heures. Au départ, peut-être, où nous avons préféré nous reposer jusqu’au bout avant 270 milles de mer. L’équivalent d’une petite traversée du Golfe de Gascogne, mais à l’échelle du Brésil, ça parait tout petit ! A moins que ce ne soit dans les grains et les sautes de vent du départ que nous avons plutôt essayé de négocier à la voile, quand un peu de moteur nous aurait peut-être fait gagner du temps. Sur la seconde moitié du parcours, difficile de faire mieux, Fleur de Sel se délecte du vent de travers enfin trouvé. A partir d’ici, le vent de sud-est laisse la place à un vent d’est qui deviendra progressivement nord-est. De quoi allonger la foulée, d’autant plus que nous profitons du Courant du Brésil, qui ajoute un demi-noeud, parfois un noeud à notre vitesse. Malgré tout cela, au bout de 36 heures, la nuit nous surprendra encore à une dizaine de milles des Abrolhos. Après moult hésitations, nous avons décidé d’atterrir malgré tout de nuit, sans attendre douze heure au large à capeyer.

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