Mois : décembre 2016

Réunion de superlatifs

Réunion de superlatifs

La traversée Maurice-Réunion n’a pas été des plus plaisantes. Même si le vent a tenu plus longtemps que prévu après le départ, il est toutefois tombé en soirée avec l’arrivée de la grisaille, et l’on a fait la plupart du trajet au moteur. Au matin, l’ex-île Bourbon n’était qu’un mince filet sombre coincé entre mer et nuages. La fenêtre météo était donc loin d’être idéale, mais impossible pour nous d’attendre la suivante, au moins une semaine plus tard. Une fois n’est pas coutume, nous avions rendez-vous, et nous tenions donc à être là à temps ! Finalement, Fleur de Sel a franchi les passes du Port des Galets avant 17 heures, le contraire nous aurait autrement valu de passer la nuit dehors dans une houle forcissante. Les formalités d’entrée ont été expédiées par les douaniers charmants. Certes, il a fallu faire désinfecter toutes nos chaussures et s’assurer que nous n’importions aucun produit carné ou laitier, en raison de l’épidémie de fièvre aphteuse qui sévit à Maurice, mais rien de bien méchant d’autant que nous avions été très bien informés, et donc nous étions préparés. Un vrai plaisir après les embrouillaminis mauriciens ! Après une soirée d’accueil haute en couleur (et en gastronomie créole) à bord de Ralph Rover, et en compagnie de l’équipage de Privateer, une bonne nuit de repos était nécessaire.

Douceurs mauriciennes

Douceurs mauriciennes

Notre expérience mauricienne avait commencé à Rodrigues, déjà, car rappelons-le, Rodrigues est administrée par Maurice malgré son autonomie obtenue il y a une quinzaine d’années. Alors que nous approchons par le nord de l’île Maurice elle-même, après trois jours et trois nuits dans un vent très mou, nous ne nous réalisons pas encore à quel point les deux îles seront différentes. On s’en doute évidemment un peu, puisque nous nous rendons dans un paradis du tourisme hôtelier après Rodrigues la reculée et l’authentique, mais on ne le réalise pas encore. Et du reste, ce n’est pas de là que proviendra le contraste majeur. Mais il faut auparavant arriver et accoster, tandis que nous venons seulement de virer l’Ile Ronde dans la nuit, puis l’Ile Plate et le Coin de Mire à l’aube, et que Maurice se découvre au lever du soleil. Les courants de marée, assez fort par ici, sont la plupart du temps avec nous. Il nous faut encore descendre la côte ouest sur une quinzaine de milles avant de pouvoir embouquer, entre les chalutiers taïwanais, le chenal de Port-Louis, la capitale et unique port d’entrée.

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