Préparer sa croisière en Ecosse

Préparer sa croisière en Ecosse

Les plaisanciers francophones sont peu nombreux en Ecosse, et on trouve peu d’informations récentes sur Internet. Nous avons donc décidé de rassembler les renseignements utiles sur cette page. Voici donc de quoi faciliter la tâche de ceux qui organisent leur croisière calédonienne, et qui, comme nous, voudraient découvrir ses paysages grandioses à la voile.

Attention, cette page n’est que le fruit de notre propre expérience, et n’a donc aucune valeur officielle. Nous ne pouvons être tenus pour responsables de quoi que ce soit au sujet des informations qui y sont proposées.

Généralités

Données Clés sur l’Ecosse

St. Andrew's Saltire
St. Andrew’s Saltire

Drapeau : “St. Andrew’s Saltire”
Superficie : 78’772 km²
Population : 5,14 M hab. (65 hab. / km²)
Capitale : Edimbourg (Edinburgh – 1,25 M hab.)
Ville principale : Glasgow (1,75 M hab.)
Monnaie : Livre Sterling (GBP)
Produit national brut (PNB) : GBP 86 milliards (GBP 16’900 / hab.)
Fuseau horaire : UTC (UTC+1 en été)
Point culminant : Ben Nevis (1’344m)
Longueur du littoral : 16’490km (y.c. les îles)
Nombre d’îles : plus de 790 (dont 5 figurent dans notre livre, Le tour du monde en 80 îles)

Histoire

vers 3000 av. JC : colonies néolithiques et mégalithiques dans les îles (sites des Orkney et des Hébrides)
325 av. JC : voyage maritime du Grec Pytheas dans les îles “Pretaniké”
79-84 ap. JC : invasion romaine de la Calédonie, et victoire romaine de Mons Graupius sous les ordres d’Agricola
122-128 : construction du Mur d’Hadrien, après une visite de l’empereur romain
397-432 : première mission chrétienne en Ecosse par l’évèque St-Ninian qui évangélise les Pictes
563 : fondation d’un ordre monastique à Iona par le saint irlandais Columba
685 : victoire des Pictes du Strathclyde sur les Northumbriens à Dunnichen
843 : Kenneth MacAlpin devient roi des Pictes et des Scots du Dál Riata unis en un royaume d’Alba
1040-1057 : règne de l’usurpateur MacBeth, qui tue Duncan et se fait assassiner par Malcolm
1174 : William le Lion d’Ecosse doit se soumettre à Henry II d’Angleterre au traité de Falaise
1295 : signature de la “Auld Alliance”, l’un des plus vieux traités de défense mutuelle au monde
1314 : Robert Bruce inflige aux Anglais une défaite à Bannockburn, rétablissant l’indépendance écossaise
1411 : fondation de l’Université de St-Andrews
1559 : sermon de John Knox à Perth, début de la Réforme en Ecosse
1603 : union personnelle des couronnes d’Ecosse et d’Angleterre sous le règne de Jacques Ier Stuart
1692 : le clan Campbell s’allie au roi et massacre le clan MacDonald à Glencoe
1707 : l’Act of Union unit perpétuellement les deux royaumes en un Royaume-Uni de Grande-Bretagne
1744 : fondation du premier club de golfeurs du monde
1745-1746 : révolte jacobite des Ecossais, qui soutiennent Bonnie Prince Charlie contre les Anglais
1779 : début de la Révolution Industrielle en Ecosse
1826 : première ligne ferroviaire commerciale d’Ecosse entre Edimbourg et Dalkeith
1870 : premier match de Rugby International entre l’Angleterre et l’Ecosse
1937 : lancement du Queen Elisabeth à Clydebank, le plus grand paquebot jamais construit
1999 : réinstauration d’un parlement écossais après 292 ans, le Scotland Act décentralisant certaines compétences

Langues

Anglais d’Ecosse

L’Ecosse est un pays linguistiquement complexe, car s’y côtoient trois langues différentes. L’Anglais bien-sûr, employé partout, mais le plus souvent dans sa version écossaise (certains mots et surtout l’accent sont différents de l’Anglais d’Angleterre). Notez par exemple que oui se dit « aye » et non pas « yes ». Pour l’étranger, nul besoin de s’initier aux deux autres langues régionales, dont on peut très bien se passer. En revanche, il nous apparait essentiel de pouvoir communiquer en Anglais. Ce serait très dommage, tant pour l’intérêt du voyage qu’en cas de besoin urgent, pour des questions de sécurité par exemple, de ne pas pouvoir ou oser le faire. Aussi, n’hésitez pas à revoir vos bases et à vous lancer, c’est aussi cela qui fait le charme du dépaysement.

Panneau bilingue Gaëlique-Anglais sur l'île de Skye
Panneau bilingue Gaëlique-Anglais sur l’île de Skye

Gaëlique d’Ecosse

D’autres langues que l’Anglais subsistent en Ecosse, à commencer par le gaëlique d’Ecosse qui intéressera le plus ceux qui sont tentés par une navigation en Ecosse, puisqu’il est parlé dans les Highlands et dans les îles de l’ouest, avec une concentration particulièrement élevée dans les Hébrides Extérieures. A noter qu’il s’agit d’une langue différente du Gaëlique d’Irlande ou du Gallois, même s’il y a d’évidents liens de parenté.

Scots

Enfin, il y a le Scots, une langue d’origine anglo-saxonne, et non pas celtique, qui est parlée dans les Lowlands du sud et de l’est. Mais il est intéressant de noter que c’est aussi un dialecte Scots qui est employé dans les Orkney et les Shetland, cependant teinté de touches nordiques, de par l’histoire scandinave de ces îles.

Environnement

Faune

L’une des surprises lorsque l’on vient naviguer en Ecosse, le long de ses rivages accidentés ou sur ses bras de mer largement ouverts au large, c’est la richesse et la diversité de l’environnement marin. Parmi les mammifères marins, nous avons pu observer de nombreux phoques et des dauphins. Plus surprenant peut-être, quelques requins visitaient nonchalamment les lochs…

Macareux Moine humoristique :-)
Macareux Moine humoristique 🙂

Mais l’émerveillement provient peut-être plus encore des oiseaux, et c’est aussi pour le spectacle de leurs ballets que l’on vient en ces contrées moins densément urbanisées. L’un des écosystèmes les plus passionnants est sans doute celui des falaises, mais le large permet aussi d’observer des oiseaux pélagiques. Mis à part les classiques mouettes et goélands, nous avons ainsi pu observer le vol rapide des fulmars boréals au ras des vagues, les plongeons vertigineux des fous de bassan, ou encore le harcèlement des grands labbes. L’un des oiseaux les plus emblématiques de la région est aussi sans aucun doute le macareux moine, au look de clown, et qui est visible de mai à juillet sur le haut des falaises.

Flore

Le vent fréquent et parfois violent des côtes écossaises, ainsi que le sol très souvent acide en raison de la tourbe, font que seules certaines espèces résistantes sont adaptées à cet environnement. Ainsi, les arbres se font rares dans certaines îles, et la lande pourrait donner un aspect de désolation. Mais ce serait sans compter la formidable richesse de cet écosystème. La bruyère, aux teintes roses-mauves, est sans doute la plus emblématique. Comme exemple de son importance, la tradition veut que lorsque l’on a passé Ardnamurchan Point, on décore la proue de son navire d’une branche de bruyère.

Transports

Les Lowlands

Les Lowlands du sud-est sont bien desservies, que ce soit par le rail, par la route ou par les airs. C’est là que vous arriverez en avion, soit à Glasgow, soit à Edimbourg, ou encore à Aberdeen, et vous n’aurez aucun mal à trouver le bus ou le train qui vous convient. Les villes sont bien reliées entre elles, et les trajets se font relativement rapidement.

Les Highlands

Les Highlands, en revanche, sont une région reculée et difficile d’accès. Des paysages montagneux, des routes sinueuses et aucune autoroute, des chemins de fer à simple voie et relevant plus du pittoresque et aucun aéroport… Bref, ne vous attendez pas à ce que le voyage soit facile et rapide ! Toutefois, les transports existent, ils ne sont pas trop chers (le bus est moins cher que le train), mais il faut planifier à l’avance, et par exemple avoir téléchargé les horaires de bus sur votre ordinateur à bord.

Les îles

Ferry CalMac dans le Sound of Mull
Ferry CalMac dans le Sound of Mull

Enfin, il y a les îles (les Hébrides, les Orkney et les Shetland), qui sont desservies par un réseau de ferries impressionnant. Le ballet incessant des CalMac fait d’ailleurs partie du paysage. Cela rend le voyage un petit peu long pour atteindre certaines d’entre elles, car il faut enchaîner l’avion, le train ou le bus, et enfin le ferry pour s’y rendre. Si vous prévoyez une relève d’équipage ou d’y laisser votre bateau, ici encore il faut planifier… Quelques unes d’entre elles, à savoir les îles principales des Shetland et des Orkney, Stornoway sur Lewis et Barra sont desservies par avion depuis les aéroports de Glasgow, Edimbourg, Aberdeen et/ou Inverness, ce qui simplifie l’accès dans ces îles !

Note : La plupart des archipels écossais figurent dans notre livre, Le tour du monde en 80 îles.

Formalités

Douane & Immigration

Aucun souci pour les bateaux européens venant de l’UE et dont l’équipage est aussi composé uniquement de citoyens européens. Dans d’autres cas, il faut sans doute faire quelques formalités de douane et d’immigration, mais ça devrait se faire sans encombre si l’on a le visa adéquat pour ceux qui en ont besoin.

Pavillon Red Ensign, même en Ecosse
Pavillon Red Ensign, même en Ecosse

Pavillon de courtoisie

Plus besoin d’arborer le pavillon Q si l’on est en provenance de l’Union Européenne. On porte directement le pavillon de courtoisie (qui est le Red Ensign, et non pas ni le Union Jack ni le pavillon écossais bleu et blanc, voir notre page sur les pavillons de courtoisie). Si on souhaite arborer le pavillon écossais, il faut le faire sur bâbord en plus du Red Ensign qui est toujours porté sur tribord (alternative : sur tribord, mais sur une deuxième drisse).

Préparation

Bateau & Equipement

Prévoir une croisière en Ecosse n’est pas une mince affaire. En tous les cas, si l’on est habitué à naviguer dans d’autres régions, nombre de points demandent à être traités avec une attention particulière, et l’équipement en apparaux de mouillage n’en est pas le moindre. Il faut en effet être sûr de disposer de suffisamment d’ancres et de suffisamment de chaîne. Comme mentionné plus loin, les marinas sont rares, et on passera l’essentiel de ses nuits au mouillage, parfois à patienter au passage d’un coup de vent. Il faut donc être certain de pouvoir tenir, et de pouvoir placer plusieurs ancres si besoin. Prévoir au moins 3 ancres (4 c’est mieux), et au moins 50m de chaîne, car on sera parfois amené à mouiller toute la longueur !

Un autre point sur lequel il faut insister, l’équipement radio, notamment dans le but de pouvoir recevoir les prévisions météo. La VHF est évidemment indispensable, mais si vous en avez la possibilité, équipez-vous d’une VHF récente avec ASN, surtout vu que les Coastguards veillent aussi le canal 70. Deux compléments sont relativement importants à notre sens. Tout d’abord un petit récepteur classique toutes fréquences, pour pouvoir capter la BLU et la démoduler sur un ordinateur portable. Evidemment, si vous avez un émetteur-récepteur et/ou un fax météo, c’est encore mieux… Enfin, le Navtex, qui fonctionne de manière autonome, sans que vous ayez besoin d’être derrière. Les détails pour l’obtention des prévisions sont donnés au chapitre Météo.

Pour terminer, il nous faut encore vous recommander de disposer d’un système de chauffage du bateau. Bien-sûr on peut faire sans, et on n’en vient pas à naviguer dans les glaces. Néanmoins, le temps est souvent frais, et l’humidité bien présente se fait sentir. Aussi, un chauffage vous sera très utile pour sécher vos vêtements, les draps, etc.

Vêtements & équipements personnels

Ne s’agissant pas d’une expédition extrême, il n’y a pas d’équipement réellement spécialisé à emporter. Cependant, compte-tenu du climat frais et changeant, il faut peut-être prévoir plus de vêtements thermiques que lors de vos navigations atlantiques habituelles, et un peu plus chauds.

Pendant que vous y êtes, pensez à vérifier vos gilets de sauvetage. Si possible équipez-vous de gilets gonflables, car on les porte plus souvent sans gêne. Si vous en avez déjà, vérifiez la date de validité de la valve, et remplacez-la si besoin.

Période & Climat

Pour naviguer dans nos zones tempérées, il est inutile de préciser que la meilleure saison est l’été. C’est encore plus valable pour l’Ecosse, qui monte à 60° de latitude nord, tout de même ! En effet, si le temps peut malgré tout être frais et humide l’été, il y a aussi de bonnes périodes de beau temps établi. Mais surtout, le climat hivernal n’est vraiment pas propice à de longues croisières, les coups de vent étant réguliers et parfois violents. L’été offre également l’avantage d’offrir des jours bien plus longs, ce qui permet de profiter pleinement de la journée ou d’utiliser au maximum la période de courant favorable. Il faut cependant noter une chose, c’est que la saison commence tôt et finit tôt. Autant juin est un mois bien navigable, autant septembre parait risqué. La saison commence même en mai pour certains ! En tous les cas, passé le 31 août il est conseillé d’être au sud du Cape Wrath, nous en savons quelque chose.

Les températures sont généralement fraîches, bien qu’il puisse faire très chaud en plein soleil si le vent tombe. Le temps est généralement très changeant, et il peut pleuvoir souvent, voire plusieurs fois par jour, mais avec de belles améliorations et éclaircies. Et c’est justement là que les lumières sont les plus belles ! Prévoir un habillement convenable, avec sous-vêtements thermiques, et si vous disposez d’un chauffage à bord, ce sera très utile, pour vous réchauffer certes, mais aussi pour sécher le carré !

Cartes

L’amirauté britannique (Admiralty, alias UKHO) n’est plus à présenter, et couvre bien entendu l’entier de la zone en cartes papier grand format.

Les cartes pliées

Mais il y a également une solution alternative. Imray édite des cartes destinées plus spécifiquement à la navigation aux petits navires, pliées dans un format pratique, et basées sur les données UKHO. Ces cartes de la série C couvrent quasiment l’entièreté des îles britanniques, et sont généralement suffisantes pour la plupart des besoins, d’autant qu’on y trouve nombre de plans de détail, que ce soit de ports, de certains mouillages, ou de zones plus denses. Au final, c’est généralement une solution meilleur marché et plus pratique. A noter que les Shetland (et Fair Isle) ne sont pas couvertes par Imray, et il faut alors les cartes du UKHO.

Les folios

De plus, aussi bien Imray que l’amirauté proposent également des folios de cartes petit format (A2), vendues dans une chemise plastique. Ceux-ci couvrent les zones les plus fréquentées, à savoir la Clyde et le sud des Hébrides Intérieures, près d’Oban. Il s’agit d’un bon investissement, car on dispose alors d’un maximum de détails. Nous avons opté pour le folio de l’amirauté qui couvre une zone un peu plus étendue.

Documents nautiques

On pourrait faire une croisière dans la région avec peu de documents, mais cela serait en tout cas dommage, et parfois dangereux.

Almanachs

En première priorité, il faut disposer d’un almanach, au choix le Reed’s Nautical Almanac ou le Cruising Almanac. Le premier existe en plusieurs versions : le Western Almanac comprend notamment la côte ouest de l’Ecosse, tandis que l’Eastern Almanac comprend toute la zone à l’est du Cape Wrath (y.c. les Orkney et Shetland). Ceux-ci s’adressent aux plaisanciers qui ne navigueront que dans une seule des deux zones. Le Nautical Almanac, lui, est la version intégrale, et couvre en plus quasiment toute la façade atlantique de l’Europe du nord-ouest. Il existe aussi en classeur (looseleaf), celle que nous avons choisie, et qui permet de le mettre à jour à moindre coût l’année suivante, au cas où vous décidez de passer plusieurs saison sur place.

Vous y trouverez les horaires de marées, les cartes de courants, le livre des feux, les horaires des bulletins météo, de succinctes instructions nautiques pour la navigation côtière, et de nombreux détails sur les ports et mouillages. De préférence, achetez l’almanach avant de partir, ou en tout cas avant d’arriver sur place, car si les chandlers sont en général bien achalandés, il y en a tout de même très peu ! De plus, avec Internet, on peut maintenant acheter ces documents à distance, à l’avance, et souvent meilleur marché.

Guides nautiques

Passé cette priorité vitale qui est d’avoir les horaires de marées et les cartes de courants, il est important de disposer d’instructions nautiques, afin de pouvoir sortir un peu des sentiers battus (sauf si l’on ne fait que passer). Il existe deux séries de pilotes côtiers pour la plaisance, qui sont chacunes divisées en plusieurs volumes couvrant la côte écossaise. D’une part les Yachtsman’s Pilots de Martin Lawrence, publiés chez Imray, qui sont une mine d’or : ils prodiguent des conseils très valables, recommandent de nombreux mouillages, et les photos (souvent aériennes) sont une aide précieuse. En revanche, s’il faut une critique, il est parfois un peu difficile de s’y retrouver dans l’organisation des informations. Mais par rapport à d’autres guides nautiques couvrant d’autres régions, nous les avons globalement trouvés très très bien.

D’autre part, il y a les Clyde Cruising Club Sailing Directions, qui ont l’avantage de couvrir également les Orkney et Shetland (ce qui n’est pas le cas des guides Imray), mais pas la côte sud-est, et dont la structure est peut-être un peu plus logique. En revanche, il y a que peu de photos, ce qui donne moins d’indications sur la configuration des lieux. Les deux séries de guides sont riches en plans détaillés, ce qui est une aide précieuse, particulièrement si l’on n’a pas toutes les cartes de détail.

Enfin, il est noter que la NGA américaine publie des instructions nautiques pour l’Ecosse (Sailing Directions EnRoute, Scotland, Pub 141). Elles sont naturellement destinées aux navires de grande taille, mais je les mentionne ici car elles sont téléchargeables gratuitement…

Navigation en Ecosse

Traversée

Lever de Soleil en Mer d'Irlande
Lever de Soleil en Mer d’Irlande

En partant d’Europe continentale, il y a 3 variantes pour rejoindre l’Ecosse, par la Mer du Nord (à l’est de la Grande-Bretagne), par la Mer d’Irlande (entre la Grande-Bretagne et l’Irlande), et par l’ouest de l’Irlande. La route centrale semble naturelle pour ceux qui partent de Manche occidentale ou de la côte atlantique, d’autant qu’elle permet de naviguer à l’abri de l’Irlande pendant une moitié de la remontée, contrairement à la route ouest. La route orientale serait assez naturelle pour ceux qui partent de Belgique ou du Pas-de-Calais. Il faut alors prévoir de passer par le Canal Calédonien pour rejoindre la côte ouest, car le Pentland Firth est un obstacle majeur pour ceux qui pensent contourner le nord du l’Ecosse. Quant à la côte ouest de l’Irlande, il est clair que c’est une zone très exposée et exigeante…

Nous sommes passés une fois de chaque côté de l’Irlande, et nous ne connaissons donc pas la route est. Je ne peux donc que recommander de se référer aux éventuelles notes de la RCC Pilotage Foundation, qui détaille ces 3 traversées.

Météo

Obtenir la météo n’est pas un problème, du moins à court terme. Les prévisions de Météo France couvrent les zones large du sud de l’Ecosse, mais elles sont moins adaptées à la navigation côtière et de plus on est un peu en limite de portée. Donc préparez-vous à faire usage de vos connaissances linguistiques (ce qui vaut pour tout le reste également, sous peine de passer à côté de beaucoup de choses). En effet, les prévisions britanniques, élaborées par le Met Office, sont excellentes, et diffusées de plusieurs manières.

Bulletins VHF

La plus classique est sans doute le bulletin en phonie par VHF, et les bulletins sont diffusés sur les canaux 10, 23, 84 ou 86 après appel sur le 16, et ce toutes les 3 heures environ, les différentes stations des coast guards alternant à tour de rôle. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec la langue anglaise, l’accent écossais (ou irlandais) des opérateurs posera peut-être problème, mais pour les autres c’est compréhensible sans trop de soucis, d’autant plus que les bulletins sont lus relativement lentement. Nous avons adoré entendre les opérateurs nous annoncer “visibility good, occasionally poor” avec leur inimitable accent. Les horaires et fréquences de diffusion étant susceptibles de changer, référez-vous toujours aux derniers documents nautiques.

Bulletins Navtex

Le deuxième moyen que nous avons utilisé pour obtenir les prévisions météo, et le plus pratique à notre sens, est le Navtex. Pour ceux qui n’en sont pas équipé, dès lors que l’on fait du semi-hauturier, cet appareil automatique coûte aujourd’hui tellement peu par rapport aux services rendus et à sa fiabilité, que c’est un investissement qu’il faut envisager.

Il faut savoir que les britanniques ont légèrement “détourné” le standard Navtex qui stipule que les bulletins sont diffusés en anglais sur 518 kHz, et sur 490 kHz en langue locale, qui se trouve être la même au Royaume-Uni ! Du coup, la fréquence internationale est utilisée pour les bulletins large, et la seconde pour les bulletins côtiers, ce qui est assez judicieux, sauf lorsque le récepteur ne peut recevoir qu’une seule des deux, ou du moins s’accorder sur une seule à la fois. Pour recevoir les deux types de bulletins on est alors obligé de jongler entre les deux fréquences. Cependant, les Français ne diffusent pas non plus la même chose sur 490 et sur 518, ce qui est également dommage…

Toujours est-il que les bulletins reçus sur Navtex le sont en graphie, qu’ils peuvent être lus (et relus à volonté) plus tard, et qu’on peut les recevoir jusqu’à plusieurs centaines de milles des émetteurs. L’Ecosse est couverte par les émetteurs de Cullercoats (G en 518, U en 490) et de Portpatrick (O en 518, C en 490). Nous avons trouvé la réception relativement bonne tout au long de la côte, sauf peut-être dans le fond des lochs et sur la côte nord. A noter qu’il peut être intéressant de sélectionner également les émetteurs irlandais Malin Head (Q) et Valentia (W), qui répètent les bulletins anglais. L’émetteur de Portpatrick n’étant pas toujours bien reçu en certains endroits, on aura alors peut-être la chance de capter un émetteur irlandais.

Pour ce qui est du contenu, il s’agit de bulletins météo habituels, avec prévisions de vent, d’état de la mer, et de visibilité, ce pour les 24 heures à venir et une tendance ultérieure pour les 24 heures suivantes. Mais il faut mentionner que les britanniques diffusent un bulletin extrêmement utile appelé Extended Outlook et qui donne les prévisions à moyen terme, soit 3 à 5 jours, ce qui complète bien les prévisions classiques à 48 heures. La diffusion a lieu la nuit, donc n’éteignez pas votre récepteur, et ici encore il faut vérifier les noms des stations et les horaires sur les documents nautiques.

Fax Météo en HF

Enfin, les bulletins météo sont utiles (et essentiels), mais ils sont parfois insuffisants. C’était le cas pour nous en fin de saison, lorsque les trains de dépressions ont commencé à circuler de manière rapide et parfois soutenue. Pour pouvoir prévoir les créneaux navigables sans trop d’inconfort et de danger, outre les calculs de courants de marée, il nous fallait alors obtenir davantage d’informations sur la position des fronts, sur les resserrements d’isobares, le timing des passages de dépressions, etc.

Les cartes météo reçues par fax HF sont d’une aide précieuse. Ici la carte émise par le DWD le 25 août 2008 pour 1200 UTC le lendemain, et reçue à bord avec un simple récepteur BLU et démodulée sur le portable.
Les cartes météo reçues par fax HF sont d’une aide précieuse. Ici la carte émise par le DWD le 25 août 2008 pour 1200 UTC le lendemain, et reçue à bord avec un simple récepteur BLU et démodulée sur le portable

N’étant pas équipés d’un téléphone satellite, et un accès Internet public étant illusoire dans les mouillages reculés des highlands ou des îles, le salut est venu de la BLU. Pas besoin d’un émetteur-récepteur, avec une bonne antenne, un simple poste récepteur et un ordinateur portable, on peut démoduler les fax émis à horaires fixes par les stations du DWD (Hambourg-Pinneberg) et du FWOC (Northwood). Dans notre cas, la plupart du temps, la réception de la station allemande était paradoxalement meilleure que celle de la station anglaise… Pour les fréquences et les horaires, voir ici encore les documents appropriés, les télécharger au préalable sur Internet, ou à défaut les recevoir lors de l’émission par la station au moins une fois par jour.

Marées & Courants

La marée est omniprésente en Ecosse, tout comme ailleurs autour des îles britanniques, et elle rythme la plupart des navigations, même relativement au large.

Hauteur d’eau

L’amplitude est variable selon la localisation, puisque dans le North Channel, au large du Mull of Kintyre et de Port Ellen sur Islay se trouve un point amphidromique, c’est-à-dire où l’amplitude est nulle. Au contraire, plus au nord sur la côte ouest, le marnage atteint rapidement plusieurs mètres. Mais si la hauteur d’eau est variable, et s’il faut en tenir compte dans sa navigation, l’impact principal se situe au niveau des courants.

Courants

Les courants de marée atteignent facilement les 5 nœuds dans le Sound of Islay
Les courants de marée atteignent facilement les 5 nœuds dans le Sound of Islay

En effet, ce n’est pas parce qu’il n’y a un faible marnage que les courants sont inexistants, bien au contraire. L’ensemble des côtes écossaises est ainsi baigné d’eaux dont le mouvement horizontal est bien plus important que le mouvement vertical ! Ce qui s’en rapproche le plus en France est indubitablement la Manche ou la côte de Mer du Nord avec son flot et son jusant puissants, à ceci près que les nombreuses îles et lochs amplifient parfois le phénomène, et créent des passages à niveau qu’il faut négocier au mieux. Et ceci sans parler de l’état de la mer, qui peut changer dramatiquement selon l’orientation relative du vent et du courant.

C’est d’ailleurs sur la côte ouest d’Ecosse que se situe l’un des plus puissants courants de marée d’Europe : le Corryvreckan, qui sévit entre Jura et Scarba. Tout le nord du Sound of Jura est d’ailleurs soumis à des courants comparables, qui atteignent parfois 10 noeuds. Le Minch est lui aussi sujet à des courants, moins violents, certes, mais le plan d’eau étant plus ouvert, un vent contraire au courant y devient vite désagréable voire dangereux, particulièrement dans le Shiant Sound. On pourrait mentionner encore bien d’autres endroits où il faut être particulièrement vigilant (le Pentland Firth entre les Orkney et le nord de la Grande-Bretagne, par exemple, qui rend difficile tout passage d’est en ouest), et il faut donc se référer aux guides spécialisés pour tous les détails. Mais de manière générale, tout rétrécissement entre deux îles ou dans un loch accélère le courant et le vent, et toute pointe ou cap fait de même. Il vaut parfois mieux donner un large tour, par exemple au Cape Wrath où quelques milles suffisent à changer radicalement la donne.

Feux & Balisage

Sens du chenal

L’Ecosse, comme le reste de l’Europe, appartient à la zone A de balisage IALA. Le chenalage se fait donc en laissant à bâbord les marques cylindriques paires et rouges, et à tribord les marques coniques impaires et vertes. En règle générale, le sens du chenal va du large vers le port, mais dans le cas des sounds entre les îles, il faut vérifier sur les cartes, où le sens est bien indiqué grâce aux symboles ci-contre.

Le balisage est plutôt clairsemé, et en tout cas il n’y a pas de marques superflues. En revanche, il est fiable, de qualité, et bien entretenu. Les éventuelles modifications sont communiquées par avis aux navigateurs, notamment via Navtex.

Sécurité & Sauvetage

La Maritime and Coastguard Agency (MCA) assure un double rôle. Tout d’abord de réglementation et de prévention, notamment en effectuant l’homologation des équipements nautiques pour les plaisanciers britanniques. Mais surtout, les coastguards assurent la veille radio destinée à la sécurité des hommes et des navires, et coordonnent les secours éventuels. La veille se fait en MF et en VHF (y compris appel sélectif numérique), et 5 stations côtières (MRCC) couvrent l’Ecosse. Les Coastguards diffusent aussi des messages de sécurité (bulletins météo ou autres), via VHF et via Navtex, ce qui donne une portée proche de 300 milles en mer.

Les secours en mer sont le plus souvent l’affaire des canots de sauvetage de la Royal National Lifeboat Institution (RNLI), qui à l’instar de la SNSM française est une association de bénévoles. Il est bon de noter que cette institution est transfrontalière, puisqu’elle œuvre aussi bien au Royaume-Uni qu’en Irlande. Les sauveteurs en connaissent un bon bout sur la navigation dans les eaux souvent difficiles que sont les leurs, et c’est toujours intéressant de rendre visite à l’une de leur base, comme nous l’avons fait à Barra (il y en a 45 qui couvrent l’Ecosse), ne serait-ce-que si vous avez besoin de leur avis sur la météo.

Trafic Maritime

La veille concernant le traffic maritime est assurément nécessaire pour des questions de sécurité. Ceci dit, aussi bien les pêcheurs que les cargos nous ont paru moins nombreux qu’en Manche par exemple. Il y a notamment un rail dans le North Channel entre l’Ecosse et l’Irlande, et bien que le traffic y soit relativement léger, si l’on doit y naviguer il convient de le faire avec une prudence toute particulière, en s’efforçant de les couper le plus perpendiculairement possible. En revanche, les cargos se concentrent aussi au niveau des pointes importantes comme le Cape Wrath. Entre les îles, il peut aussi y avoir des navires de frêt, mais il faut surtout faire attention aux ferries dans les chenaux étroits, et particulièrement près d’Oban ou dans le Sound of Mull. Enfin, il faut mentionner le fait que la côte britannique entière est jalonnée de zones d’exercices de sous-marins. Evidemment, ils sont impossibles à repérer, mais il vaut mieux savoir s’il y a des exercices en cours dans la zone dans laquelle on se situe. Les bulletins de sécurité, via VHF et via Navtex, vous préviennent justement des exercices en cours et peuvent vous éviter les frayeurs de ce type (racontée par un plaisancier irlandais).

Mouillages Forains

Fleur de Sel au mouillage à Kerrera
Fleur de Sel au mouillage à Kerrera

Les marinas étant relativement rares, et les ports souvent destinés au traffic commercial ou à la pêche, on passe surtout ses nuits au mouillage. Les recommandations habituelles s’appliquent quant au choix du mouillage, à l’équipement nécessaire et à sa mise en oeuvre. Les guides proposés apportent souvent force détails sur la manière d’aborder chaque mouillage, sur l’emplacement recommandé, sur les éventuels cailloux affleurant de manière invisible, etc. Malgré son relatif isolement, la côte écossaise est bien connue, et très peu de mouillages restent confidentiels. Si l’on repère un mouillage non recommandé, méfiance, il doit y avoir une subtilité qui nous échappe. Bien-sûr, dans des conditions clémentes tout ira peut-être à merveille, mais un peu de courant, de vent, voire les deux, et le havre que l’on pensait paisible peut devenir un chaudron. Nous garderons un souvenir marquant d’une nuit passée à veiller dans les rafales tourbillonnantes aux îles Shiant…

Marinas & Ports

Contrairement à nos contrées courues et saturées, l’Ecosse, et particulièrement les Highlands, est une terre sauvage. Cela signifie que les marinas sont relativement rares, et plutôt de taille modeste. Bien entendu, dans la Clyde, près de Glasgow, la situation est plus proche de ce que l’on connait plus au sud. Mais passé le Mull of Kintyre, et surtout au nord d’Ardnamurchan Point, les ports où accoster se font franchement rares. Si l’on a besoin de certaines ressources ou infrastructures, il vaut mieux se renseigner auparavant afin de planifier à l’avance, car la seule possibilité sera bien souvent le mouillage forain. Aux Orkney et aux Shetland, il y a maintenant des marinas récemment construites, et des fascicules disponibles sur le site des offices de tourisme correspondants indiquent où elles sont situées. Si l’on est habitué aux ports de plaisance du sud, il ne faut pas être surpris : une marina n’est bien souvent qu’un simple ponton où l’on pourra accueillir quelques voiliers, dix étant déjà un nombre important !

Le port de Stornoway, avec les quelques pontons de la marina au fond

Tarifs

L’avantage de cette situation relativement isolée est le prix nettement moins prohibitif des ports et mouillages, surtout comparé à la côte sud de l’Angleterre ou à l’Irlande. Un tarif normal serait par exemple d’une dizaine de livres la nuitée pour un bateau d’une dizaine ou d’une douzaine de mètres. Il y a même encore certains mouillages où des bouées sont mises à disposition des visiteurs gratuitement, comme à Castlebay (Isle of Barra), ce qui mérite d’être noté. Enfin, les gens sont serviables, ce qui ne gâche rien !

Communications

Les réseaux de téléphonie mobile couvrent relativement bien la côte écossaise, encore que nous avons pu constater que plusieurs mouillages, pas toujours isolés, ne le soient pas du tout ! En revanche, il est quasiment impossible de trouver un réseau WiFi en dehors des villes de taille suffisante (comme Stornoway, Castlebay, Kirkwall, ou Lerwick). Pour se connecter à Internet, si l’on n’arrive pas à trouver une telle connexion, il faudra alors se rendre dans les bibliothèques, qui disposent souvent d’ordinateurs connectés en usage libre.

Electricité

Il ne faut pas s’attendre à trouver de l’électricité facilement ! Pour cela il faut déjà être à quai et non pas sur bouée, mais en plus, nombreuses sont les petites marinas où les quelques places disponibles le sont sans prise de courant. Enfin, contrairement au tarif tout compris que l’on connait le plus souvent, l’électricité est à payer en plus de la place de port. En conclusion, il faut donc être parfaitement autonome dans sa propre production afin d’étaler sa consommation.

Carburants

Compte-tenu du nombre limité de ports, le ravitaillement en gazole ou en essence est à prévoir si les réservoirs sont d’une capacité limitée, et d’autant plus si comme nous vous vous chauffez au gazole… Cela permet de faire le plein lorsqu’il y a une pompe, et évite d’avoir à aller se ballader chez le garagiste avec son bidon. Les guides ou les almanachs précisent où l’on trouvera une pompe à quai. A noter cependant que l’intervention d’un pêcheur peut s’avérer utile dans les îles, lorsque la pompe ne fonctionne que pour les détenteurs d’une carte spécifique (c’est le cas dans toutes les Hébrides Extérieures).

Gaz

Nous n’avons pas eu besoin de remplir nos bouteilles, en ayant prévu suffisamment de rechange à l’avance. Si quelqu’un a plus d’informations à ce sujet, nous pourrons compléter cette rubrique. Mais les guides britanniques indiquent que c’est le plus souvent possible de trouver du butane ou du propane. Il faut cependant avoir un logement au bon format et un embout adapté…

Eau & douches

Si l’électricité est rare, l’eau est en revanche relativement plus facile à trouver lorsque l’on est à quai. Mais vu que l’on navigue le plus souvent de mouillage en mouillage, il vaut toutefois mieux faire le plein quand on en a l’occasion.

On trouve des douches dans plusieurs marinas, ce qui est un réconfort certain après une navigation dans les eaux écossaises. Cependant, il faut le plus souvent faire sans. De plus, il faudra s’habituer au système de chauffage de l’eau, quelque peu particulier, et il faut le dire, souvent capricieux.

Déchets

Pas de souci particulier pour vider ses poubelles, en prenant en compte toutefois la rareté des ports et marinas. Il est relativement aisé de trouver un container ou une poubelle pour vider ses déchets. En tout cas c’est nettement plus facile qu’en Angleterre où il faut parfois courir le port entier pour trouver une poubelle ou un container payant !

Avitaillement

Comme pour le reste, il vaut mieux avoir du stock, histoire de pouvoir tenir un moment, parce que les supermarchés ne sont pas légion. Dans la plupart des villages, il y a un magasin, souvent unique, qui fait aussi bien épicerie que kiosque ou tabac, mais les horaires sont variables, et l’approvisionnement dépend des ferrys pour les îles. Il est sans doute utile de noter où l’on trouvera des supermarchés majeurs, courants dans le sud, mais plus rares dans le nord. Nous avons notamment noté qu’il y a ce qu’il faut à Oban, à Stornoway, à Kirkwall, à Scalloway et à Lerwick.

Nous vous recommandons d’essayer les fruits rouges et les produits laitiers, qui sont tous deux excellents. Seuls les fromages sont quelconques, sauf pour les amateurs de cheddar. En revanche, on trouve même de temps à autre du vrai bon pain. On pourra trouver du bon saumon, et pêcher quelques bon poissons atlantiques. Pour le reste, on trouve les fruits et légumes habituels, sauf peut-être dans les îles où l’approvisionnement est limité.

Enfin, il faut goûter certaines spécialités écossaises, dont le Shortbread, le Scotch Broth et le Haggis, ce dernier étant bien meilleur que ce qu’en dit la légende ! Il y a plusieurs bières qui sont fort sympathiques, notamment celles des brasseries des Orkney et des Shetland. Quant au Uisge Beatha (Whisky), toute recommandation est superflue, si ce n’est que les Single Malts sont évidemment plus typés que les Blended (asemblages). On trouvera notamment le plus grand nombre de distilleries à Islay et alentour.

Chantiers & Réparations

Nous n’avons heureusement pas eu besoin de faire de travaux sur notre bateau, mais comme pour le reste, il convient de se renseigner à l’avance sur les possibilités de réparations, de sortie et de mise à l’eau, et d’envoi de pièces. Il est relativement facile de trouver une solution pour hiverner votre bateau en Ecosse, comme nous l’avons fait. Cela permet d’éviter l’aller-retour dans l’été qui limite forcément le temps passé sur place. La meilleure solution nous a paru être à Kirkwall, bien desservie par avion, et où l’on peut hiverner à terre grâce au Orkney Sailing Club, ou à flot à la marina, ce que nous avons fait.

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13 Replies to “Préparer sa croisière en Ecosse”

  1. Bonjour,
    Merci pour toutes ces informations et la simplicité bienveillante de vos conseils. Nous commençons à étudier la remontée en Ecosse depuis Pornic en Loire Atlantique. Nos premières escales structurantes étant pour l’instant : l’Aber Wrac’h, les Iles Scilly, l’Irlande (Dublin)… Il nous reste à étudier la suite et le retour en confiance grâce à vous…
    Nous ferons ce voyage avec notre voilier “Phil et Sand” un SUN-ODYSSEY 409 sur une période que nous envisageons au mieux de mai à mi-août.

  2. @ Patrick Blondel : Bonjour et merci pour votre commentaire.
    Quelques petites remarques en désordre pour réagir rapidement. Tout d’abord attention à ne pas vous enfermer dans un programme trop rigide et trop serré. Il faut prévoir de la marge pour la météo (particulièrement à cette saison), il faut compter que même si vous irez vite avec un cata, il faudra compter avec la marée en Manche et en Mer d’Irlande (donc vous n’avancez que 50% du temps). Si possible, donc, je ne me bloquerais pas avec une location de voiture juste en arrivant (car il se peut qu’à cette date vous soyez encore… à Cherbourg !), d’autant que le temps disponible sur place est déjà très limité : vous risquez de courir tout le temps et de ne pas voir grand-chose.

    Par ailleurs, le Canal Calédonien est un voyage en soi, et il est parait-il magnifique. Mais si jamais vous vous posez la question de faire le trajet retour ou pas, est-ce pour redescendre par la côte est britannique, ou pour revenir par le nord ? Si c’est par le nord, je ferais très clairement le nord d’abord et le retour vers l’ouest par la canal. Pour rappel, les vents dominants rendront la navigation vers l’ouest encore plus difficile en eaux libres que dans le canal, particulièrement à cette saison.

    En tous les cas, bon voyage, profitez bien de ces parages merveilleux, et racontez-nous !

  3. Bonjour,
    Après avoir remis en ordre notre nouveau bateau Nautitech 40 acheté il y a 3ans en Sicile et être allé 3 fois en méditerranée durant les vacances d’été, on souhaite aller passer le prochaines vacances de Pâques en Écosse.
    L’idée est de naviguer entre le 25 avril et le 15 mai avec ma femme en écosse plutôt à l’ouest et peut-être le canal Calédonien.
    Le programme : convoyage du Lagon Bleu de Cherbourg à Glasgow entre le 17 et le 25 avril
    du 25 au 30 avril location de voiture et visite des environs y compris Edinburgh.
    du 1 au 7 mai, cabotage en remontant vers l’entrée du canal Calédonien.
    du 8 au 15 mai canal Calédonien qui sera soit traversé soit repris à l’envers en fonction des prévisions météo pour le retour.
    du 16 au 27 avril convoyage de retour vers Cherbourg.
    Tout cela pour dire que votre Blog est époustouflant et tout ce qu’il contient est une vraie mine d’or.
    Encore un grand merci pour avoir pris le temps de partager tout cela sur votre Blog.

  4. Nous partons début juin de Camaret pour l’Ecosse(2/3 mois).notre voilier, 35 pieds en bois moulé époxy s’appelle Keltia d’eux.
    Yves, quel est le nom de ton bateau?

    À très bientôt peut être
    Pierre marie

  5. en pleine préparation pour une petite croisière de 3 à 4 mois au départ de Saint Malo. Scilly, Mer d’Irlande, Ecosse Ouest, canal Calédonien. départ juillet 2017. bateau : Dufour 3800. merci pour tous ces bons conseils ! si “Saphir” (Dufour 385 GL) peut me contacter, ce serait super ! puisqu’il l’a fait 4 fois. vous pouvez lui donner mon adresse mail pour échanges. beaucoup de bonnes infos sur votre site. Amitiés, Yves

  6. Nous avons fait IRE HEBRIDES EXT ORCADES RETOUR PAR CANAL CALEDONIEN EN 2010 et pensons refaire juin/juillet MAIS retour par Hébrides intérieures
    on cherche des information sur H.INTERIEURS, en dehors de notre guide IMRAY, surtout sur les escales intéressantes. C’est notre 4éme croisière sur ECOSSE au départ de la Trinité/mer. VOILIER SAPHIR (DUFOUR 385GL)
    Vos infos sont intéressantes utiles.
    Amicalement.

  7. Bonjour et merci pour la diversité et le sérieux de vos documentations.Nous sommes de Montpellier et nous envisageons cet été de quitter la grande bleue que nous connaissons au profit d’une croisière d 1 mois en Ecosse. Cordialement. Patrick

  8. Non, côté nav, je crois que ceux habitués à l’Iroise ou à la Manche ne devraient pas être pris en défaut. Le froid, peut-être un peu, ça dépend si l’on est frileux, mais en été tout du moins ça n’a rien de glacial ! En revanche, au risque de me répéter, un superbe terrain de jeu !

  9. excellentes informations, coté nav ça n’a pas l’air pire que le finistère…à part le froid donc ?

  10. Un grand merci pour toutes ces infos. Après une année sabbatique classique (Europe, Afrique, Caraïbes, et USA), je meurs d’envie de partir là-haut.

    Donc, je vais lire précieusement vos informations

    Cordialement

  11. bonjour
    merci pour ces informations car j’envisage de m’installer en écosse ( oban et environs ) et d’y vivre à bord d’un bateau.
    a ce sujet, si vous avez des infos, n’hésitez pas à me les communiquer.
    en tout cas , bravo pour votre article.
    cordialement claude

  12. Nous avons mis à jour cet article suite à notre semaine supplémentaire passée en Ecosse en 2009. N’hésitez pas à nous suggérer d’éventuels compléments.

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