Thème : Nouvelle-Calédonie

En terre Kunié

En terre Kunié

Tant qu’à avoir gagné au vent, nous atterrissons à l’Ile des Pins directement sur la côte est – celle exposée aux alizés. Il est 6h lorsque nous approchons des récifs qui gardent l’entrée de la Baie d’Oro, mais j’attends encore un peu avant de tirer Heidi du lit, car elle m’a repassé le quart peu de temps auparavant. Ca laissera aussi le temps au soleil de monter, histoire d’avoir une lumière un peu meilleure pour entrer dans cette baie très vaguement hydrographiée. Je me fais d’ailleurs quelques frayeurs en tournant en rond pendant ce temps, puisque par endroits, les fonds remontent sans crier gare de 25m à 3m ! Ca donne toujours des hauts-le-cœur d’avoir du corail visible très distinctement juste sous la coque (mais bien-sûr invisible à distance…)

Les joyaux de la couronne

Les joyaux de la couronne

Etrangement, rapidement après être arrivés en Nouvelle-Calédonie, nous nous sommes précipités dans les îles. La Grande-Terre en est une, assurément, mais vu ses dimensions elle prendrait presque des allures de continent, surtout pour nous qui naviguons dans le Pacifique depuis plus d’un an maintenant. La Grande-Terre, plus longue que la Suisse ou la Belgique, est de très loin la plus grande île que nous avons vue depuis que nous avons quitté les côtes chiliennes… Faut-il y voir quelque besoin inconscient de renouer avec ce qui nous est devenu familier, c’est possible. Mais c’est surtout pour découvrir quelques petits bijoux que nous avons décidé de faire un tour aux Iles Loyauté et à l’Ile des Pins.

De Nouméa à Ouvéa

De Nouméa à Ouvéa

Pour faire l’entrée dans le pays, nous avons mis Fleur de Sel à quai, à Port-Moselle. C’est d’abord basés là que nous allons découvrir (très rapidement) le centre-ville de Nouméa. Celui-ci est relativement compact, contrairement au reste de la ville qui s’étend loin et qui est donc hors-limites pour des piétons comme nous. Evidemment, nous ne pouvons pas nous empêcher de faire la comparaison avec Papeete, l’autre grande ville française du Pacifique, non pas pour noter les ressemblances mais bien les différences. Contrairement à la capitale tahitienne, où l’on n’oublie jamais qu’on est en Polynésie, à Nouméa il règne plutôt une atmosphère de France méditerranéenne. On la surnomme “Nouméa la blanche”, et c’est vrai que les descendants d’Européens y sont très nombreux. En rentrant dans une boulangerie, on pourrait en un instant se croire transporté à St-Genis ou à Auray. Baguettes, pains de campagne, pains aux raisins et autres pâtisseries sont strictement identiques à celles qui existent en “métropole”, et disposées vraiment pareil.

Au bout du monde, au bout du rêve

Au bout du monde, au bout du rêve

Par temps clair, on voyait régulièrement au large des Vava’u un beau cône volcanique. C’est l’île de Late, sur laquelle deux navigateurs ont très récemment fracassé leur bateau, de nuit, ayant sans doute oublié qu’elle était là. Nous y passons peu avant le coucher du soleil, c’est notre première marque de parcours, la première d’une bonne série. Car entre Tonga et Fidji, les hauts fonds, volcans sous-marins ou non, et autres récifs sont nombreux. Alors notre navigation vers Nouméa sera tout sauf la route directe. En milieu de nuit, nous avons déjà dégagé un premier champ de mines, tandis que le vent nous propulse vers l’ouest. Nous vivons comme toujours en mer au rythme de la météo. Comme prévu, le vent s’est établi au sud peu avant que nous ne quittions le mouillage, nous assurant de belles moyennes au largue, et il tourne progressivement au sud-est. L’anticyclone qui nous assure un bon alizé devrait persister quelques jours, ce qui nous arrange, si bien que Fleur de Sel nous alignera plus de 300 milles en 48 heures, une belle performance ! De bon augure pour ce début de traversée, qui sera marquante à plus d’un titre.

Découvrez <a href="https://ready4sea.com" target="_blank" style="color:#fbb900; font-weight:600;">Ready4Sea</a>, notre nouvelle appli pour bien entretenir son bateau : En savoir plus ▸