Joyeux Noël de Tasmanie !
Trois semaines à Sydney
Nouveau pays, nouveau continent
Fleur de Sel à Sydney !
Un mois envers et contre la météo
Fin septembre, et ce depuis quelques jours ou semaines déjà, nous avions une activité principale et favorite à bord, plus encore que d’habitude : la météo. Certes, une fois arrivés à Oyster Bay, nous nous sommes occupés d’aller faire des courses à Luganville et de faire la lessive. Nous avons aussi fait un peu de tourisme, remontant une rivière en annexe sur un mille et demi pour atteindre le “Blue Hole” de Matevulu. Un endroit superbe, à l’eau douce cristalline, dans laquelle nous nous sommes baignés et lavés, jetés même avec une liane installée dans un gigantesque banyan par le chef local. Et surtout dans laquelle nous avons rempli tous nos bidons, car depuis que nous sommes arrivés au Vanuatu il n’a plu qu’une seule fois. Nos réservoirs sont en petite forme et nous venons prendre tout ce que nous pouvons.
Le nord en boucle
Pendant deux jours le vent s’est évanoui, une situation d’autant plus étrange que depuis que nous sommes au Vanuatu les alizés n’ont cessé de souffler sans relâche ou presque. Revoyant notre programme, nous avons décidé d’en profiter pour gagner à l’est, au moteur certes, mais c’est toujours cela de gagné. Quittant Santo, notre première escale fut l’île-volcan d’Ambae, qui a surgi de la brume de chaleur à une dizaine de milles seulement. A noter que vous ne trouverez Ambae que sur les cartes récentes (et donc sur aucune carte marine), où c’est le nom d’Aoba qui est mentionné systématiquement (de même que dans les instructions nautiques américaines pourtant récentes). Nous mouillons à la pointe est, dans une petite baie de sable noir et nous débarquons presque aussitôt après avoir mouillé, car nous ne resterons pas longtemps. Après un atterrissage humide en annexe, nous rencontrons James, qui habite là avec sa famille et celle de son frère. Il nous offre des papayes et des tomates (délicieuses), et nous donne bien-sûr l’autorisation de nous baigner, ce que nous nous empresserons de faire avant la fin de l’après-midi.
Sur la route de Mallicolo et de Santo
Malheureusement, nous n’avons pas vu grand-chose de l’île de Paama. A notre arrivée, il restait moins d’une heure avant la tombée de la nuit, et nous avons opté pour le premier mouillage, le plus au sud de l’île, en face de l’école du village de Lehili. L’île s’estompait de temps à autre sous un nuage chargé de crachin, et nous espérions que le récif détaché à notre sud-ouest protègerait quelque peu le mouillage. Las, la nuit fut animée par le clapot contournant la pointe sud et par les rafales nombreuses au passage de chaque grain. Au matin, le temps grisâtre et humide ne se prêtait guère à une exploration à terre. Et surtout, les prévisions nous proposaient encore une journée de navigation viable avant une nouvelle détérioration accompagnée d’une rotation du vent le lendemain. C’est donc sans aller à terre que nous avons levé l’ancre, en longeant la côte de l’île vers le nord en guise de compensation. Nous avons au passage remarqué que le mouillage en face du village de Liro aurait peut-être été plus protégé du clapot contournant l’île, mais qu’a contrario une petite houle de sud-ouest y entrait. Difficile de savoir si nous aurions mieux dormi là ou pas. Mais déjà Paama s’évanouissait dans une nouvelle averse.
Province Shefa
En arrivant à Efaté la mer est toujours bien haute, le vent ayant soufflé à 25 nœuds toute la nuit. Nous avons du réduire la voilure pour freiner Fleur de Sel et éviter une arrivée trop matinale. Et puis, passée Pango Point, l’eau devient plate, et subitement le temps se met au grand beau. C’est donc sous un soleil radieux que nous parcourons les derniers milles vers Port Vila. Le bord de mer n’est alors qu’une succession de luxueuses villas et de quelques resorts, exposées au nord-ouest sur le bord de mer, donc face au soleil couchant de l’hémisphère sud. Nous prenons alors un corps-mort juste derrière Iririki Island, chez Yachting World, la base d’accueil des yachties.
En terre de caractère
Seuls 35 milles séparent Aneityum de Tanna. Mais on se rappellera que la raison principale de notre départ du mouillage d’Anawamet est le roulis. Le vent souffle donc fort et il fait un temps à grains, avec un air bien humide. Le pont aussi, d’ailleurs, ne va pas tarder à être mouillé, aussi bien par les embruns que par les averses. Les lignes de traîne vont rester désespérément inertes, malgré les 6 nœuds de moyenne. Et une heure ou deux après le départ, on pourrait presque se croire loin au large, non seulement car la houle est bien formée et haute, mais aussi car Aneityum a disparu dans les nuées. Tanna, elle, ne se montrera que quelques heures plus tard, alors que nous sommes à moins de 10 milles, et nous n’aurons évidemment jamais aperçu la haute île de Futuna que nous laissons 30 milles dans l’est (à noter qu’il ne s’agit pas de l’île sœur de Wallis mais d’une autre île homonyme, cependant également peuplée de gens d’origine polynésienne).