Catégorie : Polynésie Française

Les plus précieuses perles

Les plus précieuses perles

Après plus d’un mois et demi dans l’archipel des Gambier, nous avons finalement réussi à lever l’ancre. Pas sans une impression de ne pas avoir eu assez de temps, ni sans un pincement au cœur. Mais, celui-ci n’est pas dû à une appréhension de la semaine de navigation devant nous (les choses ont bien changé depuis notre départ d’Europe, où la traversée du Portugal aux Canaries ressemblait à un grand saut), mais de devoir laisser si rapidement des gens adorables et intéressants que nous avons à peine eu le temps de connaître.

Séquence coquillages et canard

Séquence coquillages et canard

Un nouvel arrivant est mouillé à Rikitea lorsque nous y arrivons de retour d’Akamaru et des motus. Mais il nous faudra plusieurs jours pour rencontrer ses occupants tant notre emploi du temps sera chargé. A peine avons-nous mouillé qu’Hélène et Tepano passent nous proposer une virée sur les motus pour le lendemain. Tôt ce dimanche-là, nous voilà donc en route, filant 20 nœuds à travers le lagon. Et c’est sur les coups de 9 heures environ que nous arrivons sur Kouaku, une centaine de mètres de large à peine pour 1km de long. Pas question de traîner, nous avons du travail, et chacun s’y attelle sans délai.

Vacances dans le lagon pour faible tirant d’eau

Vacances dans le lagon pour faible tirant d’eau

Mangareva n’est pas la seule île aux Gambier, et de Rikitea on a d’ailleurs face à nous Aukena et Akamaru. Cette dernière sera notre première destination extra-mangarévienne, lorsqu’après presque trois semaines nous levons enfin l’ancre. Oh, il ne s’agit pas d’un long voyage : cinq milles à peine seront nécessaires pour atteindre Mekiro. C’est l’îlot voisin d’Akamaru, et il domine un superbe platier de sable que parsèment ici ou là des têtes de corail. En une heure, nous voici au sein du « lagon dans le lagon » ! Moins de deux mètres de fond, une eau qui passe du bleu profond au turquoise cristallin, et un arrière-plan luxuriant, c’est presqu’un petit paradis tropical. Evidemment, les quillards trop profonds ne peuvent pas atteindre ce mouillage époustouflant, mais Fleur de Sel n’aura pas de mal à nous emmener dans aussi peu d’eau !

Pause à Rikitea

Pause à Rikitea

Rikitea, nous vous l’avons déjà dit, est le village principal (le seul, en fait) de l’île de Mangareva. C’est là que nous sommes venus mouiller, dans cette baie exposée à l’est mais si bien protégée des alizés par un dédale de coraux affleurant. C’est aussi là que nous avons mis le pied en Polynésie Française, et que nous y avons découvert le « stress mangarévien », celui qu’on évoque le sourire en coin. C’est-à-dire que nous y succombons petit à petit à la douceur de vivre. Mais dans un premier temps, nous avons tout de même été pas mal actifs car c’était la fin d’une très longue traversée.