Thème : Atlantique

Montée vers Ascension

Montée vers Ascension

Du haut de Cross Hill, magnifique vue sur Georgetown à gauche et Clarence Bay à droite. Fleur de Sel est le voilier le plus à droite et encore plus à droite on devine le pipeline évoqué plus loin, ici amarré à poste.

Une nouvelle semaine de mer nous attend, pour parcourir les 700 milles séparant Sainte-Hélène d’Ascension. Les premiers jours, et surtout les premières nuits, sont un peu plus ventées et humides qu’anticipé, mais Fleur de Sel avance bien. Et dès le troisième jour, les conditions sont de nouveau tranquilles. Elle sont même si stables et agréables, qu’on en profite pour marcher sous gennaker pendant 36 heures sans interruption. Ce n’est qu’à la tombée de la seconde nuit qu’on décide d’affaler, les conditions devenant plus variables. Pendant ces belles nuits étoilées, on peut admirer la Grande Ourse qui s’élève de plus en plus sur l’horizon nord, tandis que la Croix du Sud se rapproche de plus en plus de l’horizon sur l’autre bord.

En quête d’un Bon-aparte

En quête d’un Bon-aparte

Heidi pause et pose à mi-chemin de la Jacob's Ladder

Nous avions 1’700 milles à parcourir pour ce premier tronçon en Atlantique Sud, et tout commença de manière fort variable, puisque après nous être dégagés du dévent de Table Mountain, le vent forcit dans l’après-midi jusqu’à dépasser la trentaine de nœuds en soirée : le fameux effet thermique de la pointe sud-africaine, exacerbé par la froideur de l’eau, nous permet de tester les nouvelles voiles arisées dans la brise. Mais à partir du lendemain, et à mesure que nous nous écartons du continent, nous avons droit à plusieurs jours de conditions plus clémentes dans un début d’alizés, ce qui permet une entrée en matière un peu plus agréable. Les quelques bancs de brume se dissipent, les pêcheurs se font très rares et il n’y a plus alors que quelques cargos pour partager l’horizon avec nous.

Le Cap

Le Cap

L’entrée de St. Francis est assez étroite et un pneumatique de la capitainerie nous a guidé jusqu’à notre place. Le port n’est pas très grand mais il abrite quelques dizaines de bateaux de pêche dans le premier bassin, et encore un peu plus de bateaux de plaisance (la plupart à moteur) dans le second bassin, entouré d’appartements de vacances, un peu une version sud-africaine de Nusfjord. L’ambiance y est un peu surréaliste, car nous sommes à la mi-janvier, en plein été, et pourtant seuls quelques logements sont occupés. Nous réalisons qu’ils ne doivent servir que 15 jours par an, sans doute lorsque des familles de Johannesbourg viennent y passer Noël. Il n’empêche, il y a un petit côté sympa à ce lieu de villégiature, surtout après notre escale à Durban. Mis à part un passage à la capitainerie (très sympa), pas de formalités à faire ici, c’est l’avantage d’un petit port. Et puis nous côtoyons les résidents permanents du port : les phoques et otaries, qui nous rappellent que nous sommes maintenant en eaux froides, ainsi que les cormorans, l’un d’entre eux ayant élu domicile chaque soir en tête de mât et tapissant chaque nuit le pont de l’inévitable cortège de déjections.

Arrivée à Puerto Natales

Arrivée à Puerto Natales

Parcours de Fleur de Sel en Terre de Feu

Après un mois d’autonomie, nous voici arrivés à Puerto Natales, bien à l’intérieur des terres. Il faudra encore patienter pour pouvoir voir les photos de ces semaines magiques, mais en attendant, vous pouvez d’ores et déjà nous suivre sur le tracé mis à jour sur la page parcours. A bientôt pour la suite !

Un petit tour et puis s’en va

Un petit tour et puis s’en va

Une trentaine d’heures après avoir quitté Mar del Plata, nous franchissons une ligne imaginaire mais combien symbolique : le quarantième parallèle sud. Nous naviguons dans des contrées hostiles, et cette fois c’est pour de vrai. Les albatros commencent d’ailleurs à devenir plus nombreux. Pas les petits que l’on avait vus déjà le long du sud brésilien. Maintenant nous en voyons qui font une taille moyenne, peut-être 1m50 d’envergure, mais c’est difficile à estimer. La navigation est sans histoire, le vent est portant et modéré, le soleil brille, nous sommes heureux. Si seulement il n’y avait pas cette grande houle du sud qui retourne l’estomac d’Heidi, et ce satané courant qui nous fait perdre un nœud, parfois deux. Ces deux invités ne tardent heureusement pas à s’éclipser, et tout va bien à bord.

Vents, courants et saisons en Atlantique

Vents, courants et saisons en Atlantique

Vue schématique et grossière des principaux courants et des vents dominants de l'Atlantique. Attention, ce schéma ne sert qu'à vous faire une idée générale, mais beaucoup de choses n'y sont pas représentées afin qu'il reste lisible. Cliquez sur l'image afin de la voir en grand.

Qui dit voyage en bateau à voile évoque implicitement le vent pour faire avancer notre Fleur de Sel sur les eaux atlantiques. Les courants océaniques jouent aussi un rôle, portant notre coque au gré de leur dérive, et ils sont souvent liés aux vents, aussi il semble approprié d’en parler conjointement. Enfin, lorsqu’on prévoit un voyage, les saisons ont une importance cruciale, puisqu’elles imposent des fluctuations climatiques, dont il faut tenir compte dans la planification du voyage.
Les bateaux de croisière, et surtout leur équipage, préférant de loin le portant au près, il faut donc se renseigner un minimum pour savoir où et quand naviguer, car en mer plus qu’ailleurs, la ligne droite est souvent loin d’être la plus rapide ! C’est tout cet ensemble atmosphérico-océanique que je vous propose d’aborder succinctement pour le domaine atlantique que nous parcourons depuis de nombreux mois maintenant, en rentrant au cœur des préoccupations du navigateur : la météo. Vous pourrez ainsi comprendre certains de nos choix de route et de timing.

Vacances à Fernando de Noronha

Vacances à Fernando de Noronha

Nous-même avons été surpris d’avoir fait cette transat en moins de 2 semaines. C’est jeudi matin que nous avons pu jeter l’ancre devant le mouillage (rouleur) de l’île (paradisiaque) de Fernando de Noronha, avant-poste du Brésil dans l’Atlantique. Il nous reste donc une semaine de mer avant d’atteindre le continent à Salvador, mais nous avons décrété que nous sommes en vacances, histoire de profiter de ce beau parc naturel, dont les prix journaliers sont exorbitants.

Double Champagne !

Double Champagne !

Champagne pour deux raisons...

Depuis que nous sommes sortis du Pot-au-Noir, nous sommes de retour dans le régime d’alizés, mais du SE maintenant. Ca nous a valu 3 jours de près, mais finalement moins pénible que nous ne le redoutions. La mer était heureusement belle, et le vent affichait une dizaine de noeuds. Juste ce qu’il faut comme il faut. En plus, la mer est vide, nous sommes hors des routes commerciales pour l’instant, et donc la navigation n’est pas trop compliquée.

Pot-au-Noir, bonsoir !

Pot-au-Noir, bonsoir !

Qu'il est bon le premier déluge !

Tout a commencé 3 jours après avoir quitté Brava. Le vent mollissant devenait irrégulier, et le ciel s’est progressivement chargé d’humidité. Tant et si bien que nous nous sommes fait surprendre par une sensation étrange : des gouttes de pluie, chose que nous n’avions plus vue depuis fin mars en arrivant au Portugal ! Après cette séquence vaporisateur, la deuxième averse fut un déluge. Fleur de Sel s’est fait rincer et nous avons fait de même, profitant de cette douche gratuite ! En fait, la dépression que nous redoutions a accéléré et s’est évaporée, pour n’être qu’une petite onde tropicale, et en quelques heures c’était réglé. Le ciel n’était plus du tout le même, lavé de son sable en suspension. Fini les couchers de soleil jaunâtres, on retrouve toute la palette des couleurs. On revoit une multitude d’étoiles la nuit. Nous avons le sentiment d’être passés de l’autre côté de quelque chose.

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