Thème : Atlantique

Photos féroïennes

Photos féroïennes

Les falaises de la côte nord sont splendides, comme ici près de Eiði

Avant que nous puissions vous puissions vous donner un premier aperçu de l’avancée des travaux, nous continuons cependant les petites surprises photographiques. Ce sont donc maintenant les photos des Iles Féroé qui sont disponibles sur notre galerie. Vous trouverez donc un peu plus d’une centaine de clichés de cet archipel méconnu qui ne ressemble à nul autre endroit de la planète à l’adresse suivante : http://photos.belle-isle.eu/2009-08-faroe/. Laissez-vous donc transporter dans un autre monde le temps d’un diaporama !

Balade celtique : dauphins, îles, rails, phares et autres spécialités

Balade celtique : dauphins, îles, rails, phares et autres spécialités

La nostalgie qui nous habitait était évidente lorsque nous avons tourné le dos à l’Irlande. Nous étions encore sous le charme de ses baies profondes, entourées de hauteurs majestueuses. Mais d’autres rivages nous attendaient de l’autre côté de la mer. Une mer qui porte le nom de Celtique seulement depuis peu, et que beaucoup de gens nomment erronément Mer d’Irlande. Contrairement à cette dernière, qui sépare la Grande-Bretagne de l’Irlande, la Mer Celtique n’est pas fermée et a des contours plutôt flous. Elle baigne les eaux irlandaises, galloises, cornouaillaises et nous mène jusqu’à la pointe de Bretagne. A l’exception du Pays de Galles, c’est le programme de notre route retour.

Cap après cap, ou la route du retour

Cap après cap, ou la route du retour

Le comté de Clare, malgré ses collines verdoyantes, est le plus inhospitalier de la côte ouest pour le marin. Aucun abri sérieux entre la baie de Galway et l’embouchure de la rivière Shannon. Nous vous avions d’ailleurs laissés devant les falaises de Moher, splendides et sauvages, qu’il ne faut certainement pas longer de trop près dès que le temps se dégrade. Heureusement, depuis notre départ du nord-ouest de l’île émeraude, nous profitons d’un bel anticyclone. Il s’est cependant un peu affaibli le temps de laisser passer un front froid petit mais costaud, et c’est le moment que nous avons choisi pour filer vers le sud.

Irlande du nord-ouest : stop, stop, stop, stop, go !

Irlande du nord-ouest : stop, stop, stop, stop, go !

Les formes splendides de Clare Island sont encore plus belles au petit matin

En quittant Castlebay, le petit port de l’île de Barra, nous savions que les conditions calmes n’allaient pas durer. Malgré le manque de vent, il fallait se hâter, et nous avons donc parcouru au moteur les quelques milles qui nous séparaient de Barra Head, l’impressionnante falaise tout au sud-ouest des Hébrides et surmontée d’un petit phare. Puis, le vent étant suffisant, nous avons commencé notre navigation crescendo, avec un petit souffle d’abord doux et qui est ensuite rentré rapidement dans la journée, pour nous assurer une belle vitesse moyenne. Une fois la nuit tombée, le bateau continuait à marcher rapidement, sous deux ris et vent de travers, tandis que le vent montait encore dans les grains. 30 nœuds de vent ne sont pas un problème, mais la mer se formait rapidement, atteignant 3 à 4 mètres de creux.

BLU à bord

BLU à bord

A ne pas confondre avec le blues à bord, que la BLU peut amener de temps en temps, selon ce qu’elle nous envoie. Car la question ici est comment recevons-nous les prévisions météos lorsque nous sommes loin de toute civilisation ? En effet, la précision, fiabilité et diffusion des informations météorologiques de nos jours permettent une navigation de plaisance de très loin beaucoup plus sûre et agréable qu’il y a quelques années. Encore faut-il avoir accès aux informations disponibles.

Revoir l’Ecosse…

Revoir l’Ecosse…

Le pont qui mène au château d'Eilean Donan

L’atterrissage eut lieu de nuit. Le Butt of Lewis sera donc resté caché dans la pénombre, ne daignant nous montrer que le faisceau de son phare, très pratique au demeurant. Ce n’est qu’un peu plus loin que le jour a pointé le bout de son nez. Mais déjà depuis la veille au soir, on se sentait en Ecosse. Il a suffit d’une voix, d’un accent, à la VHF. Le bulletin météo diffusé par Stornoway Coastguard nous fait bien sourire, et en l’entendant, on se serait presque crus à la maison. Effectivement, en approchant de Stornoway, la plus importante ville des Hébrides Extérieures, nous reconnaissions baies, pointes, phares et jetées, pour y être passés l’année dernière sur notre route vers le nord. C’est la première fois que nous croisons notre route, que nous revenons quelque part, et c’est un peu une parenthèse que nous fermons. La parenthèse du nord, de la Scandinavie, des peuples, terres et mers nordiques.

Loin de tout, le courant passe

Loin de tout, le courant passe

Le célèbre poisson féroïen…

Les Iles Féroé ne sont pas à proprement parler un archipel perdu. Elles sont tout juste un peu reculées, si l’on compare à d’autres cas plus extrêmes, comme Tristan da Cunha ou Pitcairn, dont les communautés vivent véritablement en autarcie. Cela dit, le sentiment que laisse cet archipel attachant est tout de même empreint d’un peu d’isolement, même si les Féroiens sont loins d’être seuls. Tout d’abord ils sont plus de 48’000 ! La population d’une jolie ville, tout de même. Mais en plus, ils ont de vrais voisins. Les Ecossais tout d’abord, les plus proches physiquement (à peine 200 milles les séparent, soit 350 km), même si les Hébrides, les Orkney et les Shetland, les trois archipels les plus proches, ne sont guère plus peuplés. Mais aussi les Islandais, qui sont eux aussi d’origine nordique, et dont la langue est proche du féroïen.

Faux départ

Faux départ

Aperçu reçu en mer par fax BLU du monstre avec lequel nous n'avons aucune envie de flirter, même à distance...

Nous étions lancés. Quittée la petite île de Væroy vers 22h avec un bon vent portant, destination les Iles Féroé à environ 600 milles nautiques au sud-ouest. Le soleil offrait son spectacle de feu en déclinant doucement pour se lever sur les Lofoten 3h30 après son coucher, juste alors que nous passions la drôle d’île de Røst : les lumières des habitations se distinguent au raz de l’eau, ainsi qu’une énorme antenne radar, mais plus au sud des falaises sortent de l’eau qui nous rappellent que nous sommes à la porte de sortie des Lofoten.

Lofoten, 68° Nord

Lofoten, 68° Nord

Sur Moskenesøy, la randonnée se termine les pieds dans l'Arctique

12 jours, 10 étapes, 5 îles, 68°30’N, 10°C, 186 milles et 27km. Voilà comment on pourrait résumer crûment notre visite aux Lofoten. Nous y aurons passé près de 2 semaines (qui ne sont pas encore tout à fait terminées), depuis notre arrivée dans la nuit du 18 au 19 juillet. Pendant cette période, nous aurons fait 10 étapes, pour visiter les 5 îles principales des Lofoten : Austvågøy, Vestvågøy, Flakstadøy, Moskenesøy, et Værøy. Chacune différente des autres, mais toutes séparées du continent par le très large Vestfjord (20 à 40 milles). Notre voyage nous aura mené à 68°30’N, là où se terminent déjà les Lofoten. C’est alors qu’elles cèdent la place aux Vesterålen, leurs cousines du nord-est, qui mériteraient elles aussi une visite. Mais il faut bien faire demi-tour un jour, puisque notre objectif était d’aller aux Lofoten. Laissant de côté d’autres paysages encore certainement somptueux, Fleur de Sel a pointé son étrave vers le sud-ouest.

Nouvelles photos d’Ecosse

Nouvelles photos d’Ecosse

Nous sommes toujours aux Lofoten, et pour vous faire patienter à propos de ces superbes îles, je vous propose un retour en arrière. L’image arrive après le son, mais nous avons enfin mis en ligne nos photos d’Ecosse !