Thème : Montagne

“J’ai rêvé d’une rivière…”

“J’ai rêvé d’une rivière…”

Ce pêcheur est venu nous proposer de délicieux poissons !

C’est tout fin mai que nous sommes arrivés dans l’archipel des Iles du Cap-Vert. Nous souhaitions y passer un bon moment, histoire d’avoir le temps de s’imprégner de l’atmosphère, du mode de vie et du climat de ce “petit pays”. La citation n’est pas de nous, mais de Cesaria Evora, la plus célèbre ambassadrice de cette nation encore jeune, mais elle reflète bien nos premières impressions. Nous sommes assez tard en saison, et afin de ne pas s’attarder, il nous faudra partir autour de début juillet au plus tard. En dix jours, nous avons donc déjà fait escale dans 3 iles, ce qui est beaucoup, nous donnant à peine le temps de découvrir en survolant.

Irlande du nord-ouest : stop, stop, stop, stop, go !

Irlande du nord-ouest : stop, stop, stop, stop, go !

Les formes splendides de Clare Island sont encore plus belles au petit matin

En quittant Castlebay, le petit port de l’île de Barra, nous savions que les conditions calmes n’allaient pas durer. Malgré le manque de vent, il fallait se hâter, et nous avons donc parcouru au moteur les quelques milles qui nous séparaient de Barra Head, l’impressionnante falaise tout au sud-ouest des Hébrides et surmontée d’un petit phare. Puis, le vent étant suffisant, nous avons commencé notre navigation crescendo, avec un petit souffle d’abord doux et qui est ensuite rentré rapidement dans la journée, pour nous assurer une belle vitesse moyenne. Une fois la nuit tombée, le bateau continuait à marcher rapidement, sous deux ris et vent de travers, tandis que le vent montait encore dans les grains. 30 nœuds de vent ne sont pas un problème, mais la mer se formait rapidement, atteignant 3 à 4 mètres de creux.

Retour vers l’océan

Retour vers l’océan

Le port de Tórshavn, est un abri bienvenu, et tout à fait charmant qui plus est !

A plus d’un titre, depuis que nous avons quitté les Lofoten, nous sommes revenus vers l’océan. Bien évidemment, ces îles, ainsi que la côte norvégienne dans son ensemble, sont elles aussi bordées par la Mer de Norvège. Mais à force de naviguer dans le skjærgård (chenaux protégés entre fjords et îlots), on en oublierait presque que l’océan mène sa vie juste à côté. On sent parfois la houle, lorsqu’on franchit un passage un peu plus ouvert, mais cela ne dure pas. On subit de temps en temps une petite dépression avec sa pluie et son vent, mais elles sont très atténuées. Et au final, nous avons découvert la Norvège dans une atmosphère beaucoup plus continentale qu’océanique : le vent d’est apporte la chaleur terrestre, et assure le plus souvent un temps étonnemment clément. Mis à part deux ou trois jours seulement où l’eau était animée par les vagues, nous avons surtout évolué sur de l’eau plate, ce qui assure des conditions de navigation optimales.

Lofoten, 68° Nord

Lofoten, 68° Nord

Sur Moskenesøy, la randonnée se termine les pieds dans l'Arctique

12 jours, 10 étapes, 5 îles, 68°30’N, 10°C, 186 milles et 27km. Voilà comment on pourrait résumer crûment notre visite aux Lofoten. Nous y aurons passé près de 2 semaines (qui ne sont pas encore tout à fait terminées), depuis notre arrivée dans la nuit du 18 au 19 juillet. Pendant cette période, nous aurons fait 10 étapes, pour visiter les 5 îles principales des Lofoten : Austvågøy, Vestvågøy, Flakstadøy, Moskenesøy, et Værøy. Chacune différente des autres, mais toutes séparées du continent par le très large Vestfjord (20 à 40 milles). Notre voyage nous aura mené à 68°30’N, là où se terminent déjà les Lofoten. C’est alors qu’elles cèdent la place aux Vesterålen, leurs cousines du nord-est, qui mériteraient elles aussi une visite. Mais il faut bien faire demi-tour un jour, puisque notre objectif était d’aller aux Lofoten. Laissant de côté d’autres paysages encore certainement somptueux, Fleur de Sel a pointé son étrave vers le sud-ouest.

Montée rapide vers le Cercle Polaire

Montée rapide vers le Cercle Polaire

Le Cercle Polaire : du vent avant, plus de vent après ! :-)

Ces derniers jours, nous n’avons pas chômé : plus de 300 milles parcourus en 10 jours, en naviguant tous les jours, et 3° gagnés, malheureusement pas en température, mais en latitude nord. En effet, notre objectif était d’allonger la foulée le long de la partie centrale de la côte norvégienne. Les fjords y sont nombreux, mais moins profonds et moins encaissés qu’au sud-ouest, et le paysage s’admire surtout comme un film qui se déroule devant nos yeux. Quelques étapes intéressantes jalonnent le parcours, mais nous ne nous sommes arrêtés que rapidement aux principales, voulant arriver aux Lofoten sans trop tarder, car la saison avance vite.