Sur la route de Mallicolo et de Santo
Malheureusement, nous n’avons pas vu grand-chose de l’île de Paama. A notre arrivée, il restait moins d’une heure avant la tombée de la nuit, et nous avons opté pour le premier mouillage, le plus au sud de l’île, en face de l’école du village de Lehili. L’île s’estompait de temps à autre sous un nuage chargé de crachin, et nous espérions que le récif détaché à notre sud-ouest protègerait quelque peu le mouillage. Las, la nuit fut animée par le clapot contournant la pointe sud et par les rafales nombreuses au passage de chaque grain. Au matin, le temps grisâtre et humide ne se prêtait guère à une exploration à terre. Et surtout, les prévisions nous proposaient encore une journée de navigation viable avant une nouvelle détérioration accompagnée d’une rotation du vent le lendemain. C’est donc sans aller à terre que nous avons levé l’ancre, en longeant la côte de l’île vers le nord en guise de compensation. Nous avons au passage remarqué que le mouillage en face du village de Liro aurait peut-être été plus protégé du clapot contournant l’île, mais qu’a contrario une petite houle de sud-ouest y entrait. Difficile de savoir si nous aurions mieux dormi là ou pas. Mais déjà Paama s’évanouissait dans une nouvelle averse.