C’est dans la boîte !
Et voilà, nous sommes retournés dans la routine (ou presque) et nous avons donc moins de temps pour vous donner des nouvelles et moins de nouvelles intéressantes également. Mille excuses à tous ceux qui se désolent de ne pas en recevoir autant qu’auparavant.
Tout d’abord, ce qui devait arriver, arriva : notre petite Fleur de Sel a du quitter sa confortable place de marina le week-end passé. Eh oui, il manquerait quelques centaines de places de marina au moins autour de Nouméa. La logistique pour Nicolas en devient d’autant plus complexe, surtout quand il part au travail, mais il gère. Il a mis les habits de travail dans la voiture pour ne pas devoir les transporter en annexe tous les jours et pour être le plus présentable possible au bureau. De plus, maintenant il faut qu’il économise l’eau, car même si on peut aller au ponton de Port Moselle pour faire le plein au besoin, cela prend du temps. Du coup, avec l’annexe, il bidonne aussi quelques litres d’eau de temps en temps, histoire de tenir le plus longtemps possible. Et enfin, nous devons de nouveau être indépendants au niveau électrique, donc surveiller notre consommation et ce que produisent les panneaux solaires et l’éolienne.
La bonne chose, c’est que les voisins seront un peu moins proches. Entre autres, nous avons déjà eu droit au concert d’harmonica à quatre heures du matin, que nous n’avons pas vraiment apprécié. Il y a aussi eu la visite d’un chat du ponton, qui a débarqué dans le lit en pleine nuit. Et les réveils à six heures du matin les dimanches par le chanteur mal accordé du marché à côté de port Moselle ne nous manqueront pas non plus.
Les journaux de Cook
« Doing porridge »
Quel meilleur moment pour vous parler du porridge que maintenant ? Alors que nous sommes en Patagonie, qu’il fait frais et souvent humide, et que les navigations exigent une alimentation qui tient bien au corps, le porridge convient parfaitement. En effet, ce plat d’origine nord-européenne fait partie des petits-déjeuners favoris de l’équipage de Fleur de Sel. Imaginez la scène : il est 5h30, il fait tout juste jour, mais la grisaille ambiante et les 12° dans le bateau n’incitent que modérément à sortir du lit. Encore moins à enfiler son ciré et à attaquer une journée de navigation sous la pluie, particulièrement si la météo annonce 25 nœuds de face… Cuisiner ne sera pas évident avant que l’on ait atteint le mouillage suivant. Autant commencer la journée, donc, avec un bon repas chaud, qui sera prêt en moins de 10 minutes, et qui nous procurera sucres rapides et lents pour tenir le coup !
Le pain perdu
Les anglophones l’appellent French toast, les hispanophones Pan francés. On a parfois l’impression qu’ils pensent qu’en France c’est ainsi qu’on mange le pain. C’est peut-être plutôt que ce doit être une recette bien française. En tout état de cause, voici un plat qui rend le petit-déjeuner bien festif ! Avant une journée chargée, on a de quoi être calé. En plus c’est tout simple à faire, mais la vraie difficulté n’est pas là où on l’attend…
Le couscous de légumes
Parmi tous les féculents, la semoule de couscous est celle qui est prête le plus rapidement : mieux que les pâtes, que le riz et surtout que les pommes de terres. En l’assaisonnant de quelques légumes, on obtient un bon couscous qui vous réchauffe d’autant plus que les mers sont froides et que vous assaisonnez le tout de Harissa ! En plus, les carottes, les courgettes et les pois chiches se trouvent à peu près sous toutes les latitudes.
La brandade de morue
L’inconvénient de cette recette est de devoir laisser la morue dessaler 36 heures, ce qui est un peu risqué si l’on n’a pas un récipient fermé. A éviter en mer, donc, si on ne veut pas avoir un bateau qui sent la morue au cas où l’eau se renverse… En revanche, l’avantage, c’est que la morue salée se conserve bien sans réfrigérateur. De plus, la brandade est un plat bien consistant, qui passe très bien lorsqu’il fait un peu frais, même s’il est un peu long à préparer, notamment lorsqu’il faut émietter la morue en enlevant les arrêtes.
Fleur de Sel fait recette
A bord de Fleur de Sel, la réponse à l’éternelle question « Qu’est-ce-qu’on mange aujourd’hui ? » dépend de bon nombre de choses, entre autres de si l’on est en mer ou à l’escale, de s’il fait chaud ou froid, de quels ingrédients on dispose, mais aussi de notre motivation à passer plutôt une heure ou une minute à préparer un repas. Aussi, voici une petite sélection des petits plats (plus ou moins sophistiqués, je vous l’accorde) qui font partie du livre de recettes de Fleur de Sel, afin de vous aider à imaginer notre pain quotidien, ou de vous inspirer dans vos essais de gastronomie maritime.
Qu’est-ce-qu’on mange aujourd’hui ?
Difficile d’imaginer notre vie à bord ? Pas facile effectivement pour un terrien, tant les rythmes et les préoccupations sont différents. Alors histoire d’en savoir plus, voici maintenant un petit dossier sur la vie à bord. Et quoi de mieux pour commencer que le plus important de tout ? J’ai nommé au choix l’alimentation, la restauration, la gastronomie, la cuisine. La bouffe quoi !
Tu ne t’inquiètes pas, tu fais du tourisme à Bahia…
De retour d’une petite semaine à Salvador de Bahia, j’ai le privilège d’être la première invitée à écrire sur le journal de Fleur de Sel pour vous faire partager nos souvenirs et impressions. Pas de censure puisque Nicolas et Heidi sont repartis vers la baie de Camamu et l’archipel des Abrolhos. Encore une occasion de se précipiter sur Google Earth pour naviguer, je dirais même surfer, à notre manière.