En terre de caractère
Seuls 35 milles séparent Aneityum de Tanna. Mais on se rappellera que la raison principale de notre départ du mouillage d’Anawamet est le roulis. Le vent souffle donc fort et il fait un temps à grains, avec un air bien humide. Le pont aussi, d’ailleurs, ne va pas tarder à être mouillé, aussi bien par les embruns que par les averses. Les lignes de traîne vont rester désespérément inertes, malgré les 6 nœuds de moyenne. Et une heure ou deux après le départ, on pourrait presque se croire loin au large, non seulement car la houle est bien formée et haute, mais aussi car Aneityum a disparu dans les nuées. Tanna, elle, ne se montrera que quelques heures plus tard, alors que nous sommes à moins de 10 milles, et nous n’aurons évidemment jamais aperçu la haute île de Futuna que nous laissons 30 milles dans l’est (à noter qu’il ne s’agit pas de l’île sœur de Wallis mais d’une autre île homonyme, cependant également peuplée de gens d’origine polynésienne).