Pavillons nationaux et de courtoisie (suite)

Le pavillon polynésien, officiel et répandu, est plutôt une marque de diplomatie. Il ne porte pas de connotation particulièrement autonomiste ou indépendantiste, et est donc fédérateur, contrairement au drapeau indépendantiste bleu clair et blanc à étoiles jaunes.

Chacun des cinq archipels possède en plus son propre drapeau, mais ils sont peu répandus, sauf aux Marquises. Du fait de leurs particularismes spécifiques, les Marquisiens reconnaissent peu le drapeau polynésien, et arborer le drapeau marquisien comme pavillon de courtoisie peut être bien vu. Encore faut-il le trouver !

L’usage du drapeau (bleu clair) semble toléré pour le pavillon de courtoisie, à ce que l’on en a entendu. On trouve le drapeau (bleu clair) à Tahiti ou ailleurs dans le Pacifique, le pavillon (rouge) est plus difficile à obtenir. Nous avions trouvé le drapeau (bleu clair) à prix réduit dans un pack de drapeaux de la Coupe du Monde de Rugby ! C’est ce que nous prévoyions d’arborer si nous nous étions arrêtés aux Fidji.

Attention à bien savoir ce que l’on fait : le pavillon dit “kanak”, adopté au forceps pour le territoire, est en fait le pavillon du FLNKS, parti indépendantiste. Nombre de Calédoniens ne le considèrent donc pas comme légitime, tandis que d’autres le considèrent comme un soutien tacite à leurs revendications. Ce que l’on pense être une marque de diplomatie peut donc être à double tranchant, car ce drapeau n’est pas fédérateur et génère régulièrement des polémiques même si on le trouve officiellement aux côtés du drapeau français.

L’usage du drapeau (bleu) semble toléré pour le pavillon de courtoisie, les néo-zélandais eux-même utilisant l’un ou l’autre comme pavillon national. Le plus accepté serait même le pavillon des All Blacks !

A noter que les membres du Royal New Zealand Yacht Squadron peuvent arborer un pavillon spécifique, avec croix blanche sur fond bleu. Et il n’y a pas à dire, c’est celui qui a le plus de gueule ! Mais son usage ne serait autorisé que dans les eaux kiwies.

On trouve le drapeau à Tahiti ou ailleurs dans le Pacifique, le pavillon (rouge) est plus difficile à obtenir, mais il est facile à faire à partir d’un Red Ensign britannique – attention il n’y a que 4 étoiles et elles ont 5 branches. L’usage du drapeau (bleu) comme pavillon de courtoisie semble bien toléré. Nous avions trouvé le drapeau à prix réduit dans un pack de drapeaux de la Coupe du Monde de Rugby !

Certaines sources indiquent que les Indonésiens exigent que le pavillon de courtoisie n’ait pas une taille inférieure au pavillon national du bateau. Comme l’usage maritime veut que le pavillon national soit le plus gros, le compromis logique voudrait que les deux aient la même taille. Cependant, nous n’avons jamais été confronté à cette exigence sur place. Mais l’Indonésie étant un grand pays, et où les lois sont appliquées avec de multiples variantes, il ne serait pas surprenant que cette exigence ait été le fait de quelques officiels cherchant à obtenir un bakchich comme cela est l’usage…

Il semblerait que les membres de la Fédération Japonaise de Voile puisse arborer un pavillon national alternatif (sur fond bleu), mais très probablement uniquement dans les eaux japonaises, de la même manière que le pavillon de plaisance américain.

Leur pavillon s’appelle le Taegukgi (“drapeau du suprême ultime”).

Pour le pavillon de courtoisie c’est donc sans hésiter le premier.