Sumbawa, Lombok et Bali
Après avoir laissé derrière Komodo et les îles environnantes, nous avons ensuite longé Sumbawa – la plus grande des îles indonésiennes que nous aurons abordées. De Sumbawa on peut retenir sa forme tarabiscotée, qui la coupe presque en deux, et nous ne visiterons d’ailleurs que dans la partie nord-est – “Bima”, d’après le nom de sa capitale, “Sumbawa” faisant référence à la partie sud-ouest chez les îliens. Par ailleurs, c’est dans cette région qu’on constate un changement progressif dans la végétation et la flore, qui, d’un caractère quelque peu australien, se muent progressivement en environnement eurasiatique (voir les lignes de Wallace, de Huxley, de Weber et de Lydekker). Et puis, au passage, nous visitons là notre dernière île véritablement rurale, encore que la densité de la population augmente alors que l’on progresse vers l’ouest. Enfin, sur notre itinéraire, c’est aussi le moment où nous entrons réellement dans la sphère à très forte dominante musulmane, après le foyer chrétien dans l’est de Flores et l’intéressant mélange chrétien-musulman alentour. Sumbawa avait même, un temps, eu la réputation d’être ouvertement islamiste, du moins dans les agglomérations. Peut-être pour cette raison, et peut-être parce que l’île recèle moins d’attractions évidentes, elle ne s’est jamais vraiment développée touristiquement.