Thème : Oiseaux

Notre traversée des Andes

Notre traversée des Andes

Dans l'Estéro de las Montañas, nous verrons une quantité phénoménale d'oiseaux évoluer dans des décors mi-marins mi-montagnards. Superbe !

Bernardo O’Higgins et José de San Martin, les deux héros de l’indépendance chilienne et argentine, l’ont fait en leur temps. Pour avoir franchi les Andes un peu comme un Hannibal ou un Napoléon sud-américain, ils sont encore vénérés aujourd’hui des deux côtés de la cordillère. Un peu plus au sud, et surtout de manière bien moins épique, Fleur de Sel a aussi connu son moment de vertige andin, elle qui par la suite sera cantonnée à une navigation au pied du plus long relief du monde. Car le beau temps dont nous avions profité en longeant le détroit de Magellan rendait bien évident le fait que sur notre tribord, les montagnes étaient là, toujours en encore. En approchant de l’embouchure du Canal Smyth, une énorme calotte glaciaire scintille d’ailleurs dans le soleil déclinant.

Un petit tour et puis s’en va

Un petit tour et puis s’en va

Une trentaine d’heures après avoir quitté Mar del Plata, nous franchissons une ligne imaginaire mais combien symbolique : le quarantième parallèle sud. Nous naviguons dans des contrées hostiles, et cette fois c’est pour de vrai. Les albatros commencent d’ailleurs à devenir plus nombreux. Pas les petits que l’on avait vus déjà le long du sud brésilien. Maintenant nous en voyons qui font une taille moyenne, peut-être 1m50 d’envergure, mais c’est difficile à estimer. La navigation est sans histoire, le vent est portant et modéré, le soleil brille, nous sommes heureux. Si seulement il n’y avait pas cette grande houle du sud qui retourne l’estomac d’Heidi, et ce satané courant qui nous fait perdre un nœud, parfois deux. Ces deux invités ne tardent heureusement pas à s’éclipser, et tout va bien à bord.

Sur la route du sud (brésilien)

Sur la route du sud (brésilien)

Vous en connaissez des mouillages abrités où il y a assez de vagues pour surfer ? Cherchez l’erreur…

Le 3 octobre, le vent du sud s’est enfin essoufflé, après un passage de front quelque peu venteux. Nous avons attendu encore un peu dans le mouillage reculé, mais très bien abrité, d’Ilha Cotia, et c’est à l’aube du 4 octobre que nous avons levé l’ancre. Au programme : la traversée en accordéon de la poche entre Rio et Florianopolis. C’est une grande baie de plus de 400 milles de long, mais qui n’a pas vraiment de nom. Tandis que ses deux extrémités, le Cabo Frio au nord-est et le Cabo Santa Marta au sud-ouest sont connues pour leur temps capricieux (mais quel grand cap ne l’est pas ?), le golfe lui-même est plutôt connu pour ses vents mous. Nous constatons d’ailleurs depuis plusieurs semaines qu’en cette saison c’est un lieu de prédilection pour la formation des dépressions qui vont ensuite balayer l’Atlantique Sud. Elles sont encore jeunes donc peu féroces, mais il va néanmoins nous falloir jouer à saute-mouton, ce qui explique l’accordéon.

Préparer sa croisière en Norvège

Préparer sa croisière en Norvège

En ce début de printemps, plusieurs bateaux se préparent certainement à migrer vers le nord, tout comme nous l’avons fait l’année passée. Seulement, parmi ceux-là il n’y aura que peu de francophones. La Norvège est une destination méconnue, visitée le plus souvent par la route et pourtant si fabuleuse pour la navigation. Les plaisanciers scandinaves, allemands et néerlandais ne s’y trompent pas, et ils reviennent année après année. Nous vous proposons donc quelques renseignements utiles sur cette page, afin de vous aider à sortir des sentiers battus.

Cap après cap, ou la route du retour

Cap après cap, ou la route du retour

Le comté de Clare, malgré ses collines verdoyantes, est le plus inhospitalier de la côte ouest pour le marin. Aucun abri sérieux entre la baie de Galway et l’embouchure de la rivière Shannon. Nous vous avions d’ailleurs laissés devant les falaises de Moher, splendides et sauvages, qu’il ne faut certainement pas longer de trop près dès que le temps se dégrade. Heureusement, depuis notre départ du nord-ouest de l’île émeraude, nous profitons d’un bel anticyclone. Il s’est cependant un peu affaibli le temps de laisser passer un front froid petit mais costaud, et c’est le moment que nous avons choisi pour filer vers le sud.

Retour vers l’océan

Retour vers l’océan

Le port de Tórshavn, est un abri bienvenu, et tout à fait charmant qui plus est !

A plus d’un titre, depuis que nous avons quitté les Lofoten, nous sommes revenus vers l’océan. Bien évidemment, ces îles, ainsi que la côte norvégienne dans son ensemble, sont elles aussi bordées par la Mer de Norvège. Mais à force de naviguer dans le skjærgård (chenaux protégés entre fjords et îlots), on en oublierait presque que l’océan mène sa vie juste à côté. On sent parfois la houle, lorsqu’on franchit un passage un peu plus ouvert, mais cela ne dure pas. On subit de temps en temps une petite dépression avec sa pluie et son vent, mais elles sont très atténuées. Et au final, nous avons découvert la Norvège dans une atmosphère beaucoup plus continentale qu’océanique : le vent d’est apporte la chaleur terrestre, et assure le plus souvent un temps étonnemment clément. Mis à part deux ou trois jours seulement où l’eau était animée par les vagues, nous avons surtout évolué sur de l’eau plate, ce qui assure des conditions de navigation optimales.

Lofoten, 68° Nord

Lofoten, 68° Nord

Sur Moskenesøy, la randonnée se termine les pieds dans l'Arctique

12 jours, 10 étapes, 5 îles, 68°30’N, 10°C, 186 milles et 27km. Voilà comment on pourrait résumer crûment notre visite aux Lofoten. Nous y aurons passé près de 2 semaines (qui ne sont pas encore tout à fait terminées), depuis notre arrivée dans la nuit du 18 au 19 juillet. Pendant cette période, nous aurons fait 10 étapes, pour visiter les 5 îles principales des Lofoten : Austvågøy, Vestvågøy, Flakstadøy, Moskenesøy, et Værøy. Chacune différente des autres, mais toutes séparées du continent par le très large Vestfjord (20 à 40 milles). Notre voyage nous aura mené à 68°30’N, là où se terminent déjà les Lofoten. C’est alors qu’elles cèdent la place aux Vesterålen, leurs cousines du nord-est, qui mériteraient elles aussi une visite. Mais il faut bien faire demi-tour un jour, puisque notre objectif était d’aller aux Lofoten. Laissant de côté d’autres paysages encore certainement somptueux, Fleur de Sel a pointé son étrave vers le sud-ouest.

Montée rapide vers le Cercle Polaire

Montée rapide vers le Cercle Polaire

Le Cercle Polaire : du vent avant, plus de vent après ! :-)

Ces derniers jours, nous n’avons pas chômé : plus de 300 milles parcourus en 10 jours, en naviguant tous les jours, et 3° gagnés, malheureusement pas en température, mais en latitude nord. En effet, notre objectif était d’allonger la foulée le long de la partie centrale de la côte norvégienne. Les fjords y sont nombreux, mais moins profonds et moins encaissés qu’au sud-ouest, et le paysage s’admire surtout comme un film qui se déroule devant nos yeux. Quelques étapes intéressantes jalonnent le parcours, mais nous ne nous sommes arrêtés que rapidement aux principales, voulant arriver aux Lofoten sans trop tarder, car la saison avance vite.

10 jours de croisière norvégienne en temps forts

10 jours de croisière norvégienne en temps forts

Ribambelles d'oiseaux à Runde

Dix jours déjà que nous sommes en Norvège. Dans les grandes lignes, nous avons bien progressé, en remontant de Bergen jusqu’à Ålesund, soit plus de 2° de latitude gagnés vers le nord. Mais pour revivre ces quelques journées, je vous propose un résumé en bien / pas bien.

Le tricot shetlandais

Le tricot shetlandais

Colonie d'oiseaux de mer sur Muckle Flugga

La traversée de Fair Isle aux Shetland s’est passée sans encombres, malgré un courant important. Délaissant la côte est, nous optons pour la côte ouest, plus pittoresque, malgré le petit front qui doit passer peu après notre arrivée. En conséquence, abandonnant l’idée d’un mouillage à St. Ninian’s Isle, nous remontons directement jusqu’à Scalloway, citée endormie, port de pèche, et première capitale des Shetland. Un château délabré trône au-dessus du port. Nous profiterons du beau temps pour faire notre première journée portes-ouvertes (lessive intégrale et séchage au vent…)

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