Escale à Freo
Course contre la montre vers l’ouest
Changement de rythme : accélération !
Changement de rythme : au ralenti…
De l’activité à Fremantle !
Pour s’éviter un mea culpa, rien de mieux qu’une bonne diversion, n’est-il pas vrai ? Notre acte de contrition concernant notre silence prolongé attendra donc encore un peu. Grâce à la carte présente en haut à droite de nos pages, vous savez déjà que nous avons atteint avec succès la côte ouest australienne, et vous vous douterez que le rythme soutenu mené le long de la côte sud du continent nous a non seulement laissé peu de temps mais il nous a aussi lessivés. Nous vous conterons donc une autre fois ces contrées très peu courues.
Loin des yeux, mais pas du cœur
Plus encore que les autres jours, nous nous sentons aujourd’hui plus Européens et Belges que jamais. Tout comme les attentats de Paris ou d’ailleurs, ceux de Bruxelles nous révulsent, mais peut-être qu’ils nous attristent plus encore tant nous y avons de bons souvenirs. Secrètement nous espérons que Bruxelles restera à l’avenir aussi agréable, belle et joyeuse qu’elle l’a toujours été, même si notre raison nous dit qu’inévitablement rien ne sera plus comme avant. Amis Belges, Bruxellois, Flamands, Wallons, Européens, même si nous sommes loin, nous nous unissons avec vous par la pensée et en prière, et nous souhaitons à tous beaucoup de courage pour surmonter ces difficiles épreuves. Surtout, que Bruxelles garde l’âme qui est la sienne, ce sera notre victoire à tous.
La tournée des gouverneurs (et autres acolytes) [2]
Au petit jour, Fleur de Sel double le Cape Sorell, du nom du troisième lieutenant-gouverneur de Tasmanie et successeur de Davey. S’ouvrent alors devant nous les portes de l’enfer ! Hells Gates est le nom de l’étroit chenal, large de moins de 100m, qui donne accès au Macquarie Harbour. Nous avons déjà rencontrée plusieurs fois le nom de ce gouverneur de la Nouvelle-Galles-du-Sud, et si on le trouve maintenant en Tasmanie, c’est parce qu’il avait autorité sur le lieutenant-gouverneur de Tasmanie. Le plan d’eau qui porte son nom est le second plus grand d’Australie après Port Philip et il n’a rien à voir ni avec Port Macquarie ni avec Lake Macquarie, tous deux en Nouvelle-Galles-du-Sud. Le courant contraire n’était pas trop fort, nous faisons notre chemin dans le chenal d’accès, mais nous constatons que la visibilité n’est pas bonne, et nous ne voyons donc pas le Mt Sorell qui domine la côte est de cette mer intérieure. Au fur et à mesure que nous progressons vers le sud, l’odeur de fumée s’intensifie, et c’est alors que nous apprenons l’ampleur des incendies qui ont frappé la Tasmanie. Nous venons mouiller sur la côte ouest, dans la Double Cove, entourés d’une belle forêt d’eucalyptus élancés. L’heure du repos a sonné et comme nous captons du réseau mobile pour la première fois depuis 15 jours, les siestes alternent avec les emails, d’autant qu’il nous faut organiser la logistique des colis que nous n’avons pas pu recevoir à Kettering.
La tournée des gouverneurs (et autres acolytes) [1]
Dans le sud tasmanien pour les Fêtes
L’amarrage à Constitution Dock, en plein centre de Hobart, est plus bruyant que ce que nous pensions, entre le bruit de la route, celui des véhicules de nettoyage, celui des camions poubelles, celui des passants éméchés la nuit, et celui des préparatifs pour l’arrivée de la course Sydney-Hobart. Mais il est vrai que nous bénéficions d’une position centrale, qui va nous permettre de déambuler en ville à volonté et d’y faire des courses – nous ferons 4 ou 5 allers-retour chez “Woolies” (surnom de Woolworths, grande chaîne de supermarchés australiens), à chaque fois chargés comme des mules de provisions en tous genres. Avec de l’eau à volonté, nous pouvons faire plein de lessives, et il y a même des lave-linges à disposition dans les sanitaires, ce qui est parfait pour les grandes pièces. Au milieu de notre séjour, John, du musée maritime, vient nous demander si nous pouvons nous déplacer, car il doit, lui, mettre le bateau vainqueur de la course de 1947 à notre place pour le mettre en évidence. Nous l’aidons à déplacer le bateau et il nous obtient deux entrées au musée maritime – un petit musée sympathique, qui retrace les liens de Hobart et de la Tasmanie avec la mer : exploration, transport de déportés, chasse baleinière, commerce de bois, de pommes et d’autres. Tout y est exposé avec nombre de reliques d’une histoire souvent épique et parfois sombre.