Puerto Edén est une micro-bourgade atypique, construite face au continent, sur l’Isla Wellington. C’est la plus grande de l’archipel patagonien, qui s’étend du Détroit de Magellan au Golfo de Penas, et elle n’abrite que les 200 habitants de Puerto Edén. On découvre tout d’abord l’Armada, située non pas au village mais de l’autre côté de la baie, dans des locaux provisoires. Les locaux habituels sont en reconstruction après un incendie, chose qui ne nous surprendra pas, car tout est en bois et en tôle ondulée, et on se chauffe au bois. Après y être passés pour vérification de nos papiers, nous avons donc traversé la baie pour rejoindre le village, qui s’étire tout en longueur, au fil d’un chemin de planches en bois longeant la petite anse du port. Il faut tout de même un peu de temps pour visiter l’endroit, chose que nous avons faite au cours des deux jours que nous y avons passés. En débarquant sur le quai principal, on fait connaissance avec les très aimables Carabineros, les gendarmes du coin, qui nous renseignent sur tout. On rend visite à Julia, qui peut nous préparer du pain et faire notre lessive, et on repère l’Almacén, situé de l’autre côté de la colline, et où les produits frais seront vendus lorsque le ferry arrivera de Puerto Montt. On fait aussi connaissance avec José Navaro qui stocke le carburant et dont nous prendrons deux bidons. On croise aussi quelques indiens, les derniers des Alacalufs qui vivent maintenant ici. La plupart tuent le temps en errant sur le chemin emprunts d’une odeur alcoolisée, mais une indienne nous propose de lui acheter quelques objets d’artisanat.