Thème : Pacifique

Retour vers le large !

Retour vers le large !

Des nuages verts ! C'est le lagon turquoise qui se reflète dedans et qui leur donne cette couleur très inhabituelle...

La perturbation annoncée a fini par arriver, et le temps relativement radieux du week-end s’est progressivement mué en ciel couvert. Et pendant la journée de mardi, seule l’eau plate permettait de deviner que Fleur de Sel faisait toujours route dans le lagon. Le turquoise avait disparu pour faire la place au gris, et il était difficile de repérer les récifs. La navigation avait donc intérêt à être bien préparée, mais heureusement en 2014 on peut compléter les cartes par Google Earth ! Cela permet de repérer à l’avance la plupart des dangers, d’autant plus facilement que les images peuvent être intégrées au programme de navigation.

Pentecôte dans l’eau à Ténia

Pentecôte dans l’eau à Ténia

Superbe poisson perroquet

Le temps fort de ce week-end de la Pentecôte a indubitablement été notre visite à l’Ilot Ténia. Mais surtout, « nous » a repris tout son sens, car Heidi a rejoint l’équipage de Fleur de Sel vendredi soir, après 3h de route. J’ai pu la récupérer à Port Ouenghi, où Miss Twinguette est sagement restée stationner pour le week-end. Et tôt le lendemain matin, avant que la brise ne se lève, nous avons redescendu la Baie de St-Vincent. Passant entre les Iles Ducos et Hugon, nous avons ensuite mouillé devant l’Ilot Ronhua, dans 2m d’eau à peine. Cet îlot ressemble à ceux du lagon sud, petit et tout juste boisé. Les îles, en revanche, sont grandes et montagneuses, chose qui n’existe pas du côté de Nouméa (à l’exception de l’Ile Ouen, au sud de la Grande-Terre).

Slalom vers la Baie de St-Vincent

Slalom vers la Baie de St-Vincent

Fleur de Sel passe entre la Presqu'Ile d'Uitoé et les îles

Quoi de mieux que de commencer la journée par un bon bain ? Palmes chaussées, masque et tuba sur la tête, un petit tour vers le nord de l’Ilot Moro me permettra de voir de jolis poissons autour de belles patates de corail. Il fait beau, profitons-en, et le cadre est fort sympathique. En attendant que le vent se lève, je fais quelques bricolages, et puis à la mi-journée il est temps de lever l’ancre.

Fleur de Sel bouge enfin (un peu)

Fleur de Sel bouge enfin (un peu)

Fleur de Sel au mouillage devant l'Ilot Moro

Cela fait plus d’un an que Fleur de Sel est basée à Nouméa. Un an au cours duquel nous n’avons pas donné beaucoup de nouvelles, occupés par le travail et la routine peut-être un peu originale pour les terriens, mais routine néanmoins. Fleur de Sel ne s’était plus vraiment éloignée de Nouméa, atteignant tout juste l’Ilot Mato ou l’Ile Ouen à l’occasion d’un week-end prolongé.

Bonne année avec June en janvier !

Bonne année avec June en janvier !

Faisons les présentations : voici June !

Bien que nous ayons déjà adressé nos meilleurs vœux aux lecteurs de nos lettres du bord, nous profitons que le mois de janvier ne soit pas encore terminé pour vous souhaiter à tous une bonne année 2014.

2013 s’est terminée pour nous sous un grand soleil, tout d’abord avec une rapide escapade de deux jours à peine à Noël. Nous avons profité du confort de l’Hôtel Tiéti à Poindimié, au bord de la plage. Et le 25 décembre, pour nous remettre du bon repas de fête, nous avons fait le tour de la superbe vallée de la Tchamba. C’est Miss Twinguette qui a vaillamment franchi une demi-douzaine de gués (heureusement le temps était sec) pour nous permettre d’admirer les paysages bucoliques de cette vallée reculée de la côte est. Un régal pour les yeux. C’était notre deuxième équipée dans le Nord, après un week-end début décembre dans la région de Koumac. Nous y avions atteint Boat Pass, le canal qui marque l’extrémité de la Grande-Terre, et qui la sépare de quelques îlots du Grand Nord.

C’est dans la boîte !

C’est dans la boîte !

Fleur de Sel sur corps-mort en baie de l'Orphelinat

Et voilà, nous sommes retournés dans la routine (ou presque) et nous avons donc moins de temps pour vous donner des nouvelles et moins de nouvelles intéressantes également. Mille excuses à tous ceux qui se désolent de ne pas en recevoir autant qu’auparavant.

Tout d’abord, ce qui devait arriver, arriva : notre petite Fleur de Sel a du quitter sa confortable place de marina le week-end passé. Eh oui, il manquerait quelques centaines de places de marina au moins autour de Nouméa. La logistique pour Nicolas en devient d’autant plus complexe, surtout quand il part au travail, mais il gère. Il a mis les habits de travail dans la voiture pour ne pas devoir les transporter en annexe tous les jours et pour être le plus présentable possible au bureau. De plus, maintenant il faut qu’il économise l’eau, car même si on peut aller au ponton de Port Moselle pour faire le plein au besoin, cela prend du temps. Du coup, avec l’annexe, il bidonne aussi quelques litres d’eau de temps en temps, histoire de tenir le plus longtemps possible. Et enfin, nous devons de nouveau être indépendants au niveau électrique, donc surveiller notre consommation et ce que produisent les panneaux solaires et l’éolienne.

La bonne chose, c’est que les voisins seront un peu moins proches. Entre autres, nous avons déjà eu droit au concert d’harmonica à quatre heures du matin, que nous n’avons pas vraiment apprécié. Il y a aussi eu la visite d’un chat du ponton, qui a débarqué dans le lit en pleine nuit. Et les réveils à six heures du matin les dimanches par le chanteur mal accordé du marché à côté de port Moselle ne nous manqueront pas non plus.

Miss Twinguette

Miss Twinguette

Miss Twinguette 2013 !

Après avoir commencé à travailler, et donc décidé de nous installer, il a fallu entamer de nouvelles recherches. Car il est difficile de vivre à Nouméa sans voiture, même si l’on est situé en centre-ville et que l’on peut aller au bureau à pied. Rien que pour les courses, trouver une voiture fait sens, car d’une part on est vite limités à ce qu’on peut porter, d’autre part, on est également borné aux supermarchés les plus proches, et enfin cela évite d’emprunter la voiture de quelqu’un d’autre lorsqu’on doit faire un plus gros plein. De plus, pour sortir de Nouméa, et même s’il existe quelques liaisons par bus, la plupart des endroits sont inaccessibles sans son propre moyen de transport. Nous avons donc commencé notre recherche…

Place, place !

Place, place !

Deux mois déjà que nous vous avons laissés sans nouvelles ! Fleur de Sel n’a pas beaucoup bougé, puisque nous nous installons progressivement dans un mode de vie plus « commun ». Et pourtant, au milieu des obligations terriennes et des démarches multiples, nous avons cependant réussi à nous éclipser par deux fois avant le week-end passé. Un première fois à l’Ilot Maître fin juin, pour sortir de Nouméa et prendre un peu l’air juste en face. Et puis surtout fin juillet, un petit week-end à l’Ile Bailly.

Atterrissage calédonien

Atterrissage calédonien

Une traversée sans trop d’histoires, un long silence radio, un retour sur le Caillou, mais que se passe-t-il à bord de Fleur de Sel ? Nous vous l’avions laissé entendre à demi-mots, dès lors que nous avions chamboulé notre programme en Nouvelle-Zélande, nous avons quelque peu revu nos objectifs pour ces prochains mois. Plutôt que de reprendre notre voyage à grande vitesse et d’enchaîner les longues navigations, un projet tout autre est venu s’immiscer dans notre voyage…

Convoyage et entretien

Convoyage et entretien

Le soleil est revenu sur Poverty Bay, alors que Fleur de Sel sort du port de Gisborne

Peu de temps après nous être lancés dans le Détroit de Cook, nous franchissons une grande étape. Vraiment peu de temps après, car Fleur de Sel est alors lancée à pleine vitesse, profitant au portant de la trentaine de nœuds qui balaie ce goulet naturel, sur une mer relativement plate car nous sommes quelque peu en eaux abritées, et qui plus est, un à deux nœuds de courant nous portent également vers l’est, si bien que le cocktail en devient supersonique, du moins à l’échelle de notre frêle mais vaillant esquif. Nous parlions cependant d’une grande étape, et ce n’est pas rien : nous terminons notre tour de l’Ile du Sud, puisque nous croisons notre route. C’était trois mois auparavant, et nous sortions de Wellington cap au sud. Tandis qu’après le Cap Palliser, nous ferons maintenant route au nord. Comme à tout oiseau migrateur qui se respecte, les saisons nous sont dictées et il faut respecter leur loi…