Agua, agua…

Agua, agua…

Le départ de la randonnée vers la Ribeira de Paúl se fait à Cova, ancien cratère de volcan dont pas une parcelle n'est perdue pour la cultivation

Comme un pied de nez à St-Exupéry, les Iles du Cap-Vert où nous séjournons depuis plus de 3 semaines maintenant semblent défier la citation du pilote-écrivain. Il connaissait sans doute cet archipel, vu ses périgrinations aéropostales et transatlantiques. Mais pourtant, pourtant, au premier abord, on se demanderait presque s’il ne s’était pas trompé en affirmant que “L’eau n’est pas nécessaire à la vie, l’eau c’est la vie !” Comment expliquer en effet la présence de tant de monde sur ces confettis de Sahara déposés en pleine mer, là où l’eau abonde, certes, mais de l’eau salée. Car pour l’eau douce, il s’agit d’une autre histoire, que nous avions commencé à découvrir dans les iles plates de l’est, dépourvues de pluie à longueur d’année. Mais dans les îles occidentales, plus montagneuses, le refrain est identique, même si le couplet prend maintenant du relief.

“J’ai rêvé d’une rivière…”

“J’ai rêvé d’une rivière…”

Ce pêcheur est venu nous proposer de délicieux poissons !

C’est tout fin mai que nous sommes arrivés dans l’archipel des Iles du Cap-Vert. Nous souhaitions y passer un bon moment, histoire d’avoir le temps de s’imprégner de l’atmosphère, du mode de vie et du climat de ce “petit pays”. La citation n’est pas de nous, mais de Cesaria Evora, la plus célèbre ambassadrice de cette nation encore jeune, mais elle reflète bien nos premières impressions. Nous sommes assez tard en saison, et afin de ne pas s’attarder, il nous faudra partir autour de début juillet au plus tard. En dix jours, nous avons donc déjà fait escale dans 3 iles, ce qui est beaucoup, nous donnant à peine le temps de découvrir en survolant.

Une semaine de traversée

Une semaine de traversée

Le ciel devient chargé de brume sèche et prend la couleur du Sahara

750 milles environ séparent les Iles Canaries des Iles du Cap-Vert, ce qui signifie pour Fleur de Sel environ une semaine de mer au portant. Sur ce trajet de près de 1’400 km, nous avançons en effet poussés par les alizés, ces vents tropicaux qui soufflent du nord-est. Voici notre carnet de bord, afin que vous puissiez vous faire une idée du rythme de la navigation en traversée au large.

Entre les volcans

Entre les volcans

On a l'impression d'être projeté hors du temps en arrivant à La Graciosa

Difficile d’y croire en regardant le calendrier : déjà 4 semaines que nous sommes arrivés aux Iles Canaries. Tout a été à la fois très vite et lentement, d’une île à l’autre, de haut en bas, et au rythme des volcans. Explications, ou plutôt petit résumé…

Le Portugal en rouge et vert

Le Portugal en rouge et vert

leur de Sel passe le Monument des Découvertes. Merci à Cerise et Jonathan pour la photo !

Vert et rouge sont les couleurs du pavillon national portugais, mais on pourrait aussi y voir une allusion aux paysages verdoyants du nord et aux terres plus arides et ocre du sud. Quant au déroulement de notre voyage, qui passe par le pays le plus à l’ouest de l’Europe continentale, il aura aussi subi ses coups d’arrêts et ses grandes élancées. De feux verts en feux rouges, nous avons goûté à l’agréable douceur de vivre portugaise, si plaisante, tout en faisant face et en trouvant des solutions à nos premiers soucis techniques inquiétants.

Préparer sa croisière en Norvège

Préparer sa croisière en Norvège

En ce début de printemps, plusieurs bateaux se préparent certainement à migrer vers le nord, tout comme nous l’avons fait l’année passée. Seulement, parmi ceux-là il n’y aura que peu de francophones. La Norvège est une destination méconnue, visitée le plus souvent par la route et pourtant si fabuleuse pour la navigation. Les plaisanciers scandinaves, allemands et néerlandais ne s’y trompent pas, et ils reviennent année après année. Nous vous proposons donc quelques renseignements utiles sur cette page, afin de vous aider à sortir des sentiers battus.

La malédiction de Saint-Jacques

La malédiction de Saint-Jacques

Aux Illas Cíes, on se croirait sous les tropiques. Une langue de sable dorée, des eucalyptus, un doux soleil, tout y est, sauf la température de l'eau !

Ce n’est pas la première visite de l’équipage de Fleur de Sel en Galice. J’avais déjà eu la chance de venir croiser dans les eaux du finistère espagnol. La dernière fois était en 2003, et les traversées aller et surtout retour à la voile avaient fait l’objet de records… de lenteur ! Nous avions navigué au près pendant toute la semaine passée en Galice, pour nous faire cueillir par la célèbre canicule à notre retour. La première visite, elle, date de décembre 1997, lors d’une escale à La Corogne. Le point commun entre ces deux passages en Galice ? Des visites mémorables à St-Jacques-de-Compostelle, dont j’ai surtout le souvenir d’une pluie battante, qui était à peine plus fraîche en hiver qu’en été.

Vive les vacances !

Vive les vacances !

Vue de notre bureau...

Nous voilà donc enfin en route et notre fière Fleur de Sel galope joyeusement sur les flots. Alors qu’est-ce que nous avons bien pu fabriquer sous le célèbre soleil de Bretagne entre octobre et mars ? Non, nous n’avons pas fait un marathon de toutes les crêperies et cidreries du pays, ni déterré de nouveaux menhirs pour concocter une nouvelle théorie sur la vie et les mœurs d’Obélix. Alors quoi ? …

« Adelante Fleur de Sel ! »

« Adelante Fleur de Sel ! »

Les dauphins nous ont accompagnés dans notre descente de la Costa da Muerte

Il n’est pas aussi illustre que son quasi-homonyme le Glacier Express, mais il est surtout bien différent, notre express à nous. J’ai nommé le Glagla Express. Nous avions enfin quitté La Trinité car les conditions nous semblaient favorables et les gros travaux avaient touchés à leur fin. Mais le petit coup de vent passager qui, selon les prévisions, devait ensuite laisser la place à une bonne brise portante avait décidé de jouer les prolongations.