Thème : Météo

Province Shefa

Province Shefa

En arrivant à Efaté la mer est toujours bien haute, le vent ayant soufflé à 25 nœuds toute la nuit. Nous avons du réduire la voilure pour freiner Fleur de Sel et éviter une arrivée trop matinale. Et puis, passée Pango Point, l’eau devient plate, et subitement le temps se met au grand beau. C’est donc sous un soleil radieux que nous parcourons les derniers milles vers Port Vila. Le bord de mer n’est alors qu’une succession de luxueuses villas et de quelques resorts, exposées au nord-ouest sur le bord de mer, donc face au soleil couchant de l’hémisphère sud. Nous prenons alors un corps-mort juste derrière Iririki Island, chez Yachting World, la base d’accueil des yachties.

En terre de caractère

En terre de caractère

Seuls 35 milles séparent Aneityum de Tanna. Mais on se rappellera que la raison principale de notre départ du mouillage d’Anawamet est le roulis. Le vent souffle donc fort et il fait un temps à grains, avec un air bien humide. Le pont aussi, d’ailleurs, ne va pas tarder à être mouillé, aussi bien par les embruns que par les averses. Les lignes de traîne vont rester désespérément inertes, malgré les 6 nœuds de moyenne. Et une heure ou deux après le départ, on pourrait presque se croire loin au large, non seulement car la houle est bien formée et haute, mais aussi car Aneityum a disparu dans les nuées. Tanna, elle, ne se montrera que quelques heures plus tard, alors que nous sommes à moins de 10 milles, et nous n’aurons évidemment jamais aperçu la haute île de Futuna que nous laissons 30 milles dans l’est (à noter qu’il ne s’agit pas de l’île sœur de Wallis mais d’une autre île homonyme, cependant également peuplée de gens d’origine polynésienne).

Nouveau départ et petits soucis

Nouveau départ et petits soucis

Terre à l'horizon ! Un nouveau pays, un grand moment...

Nous nous étions fixés la date du 30 juin pour terminer de travailler, et en programmant la sortie pour carénage au 1er juillet, cela nous obligeait quelque peu à respecter le timing (en fait il y a quand même eu un peu de retard). Fleur de Sel a donc été hissée au sec sur le travelift de Nouville, et nous avions devant nous une semaine pour gratter la coque et la nettoyer au karcher (une journée qui nous a permis d’ajouter “Brut de Corail” à notre gamme de parfums), la poncer (une autre journée), et la peindre en passant 2 à 4 couches d’antifouling selon les endroits (une journée à chaque fois). Comme nous avons fait recaler le bateau pour pouvoir peindre les endroits préalablement inaccessibles et que la pluie s’est immiscée dans le jeu (ce qui nous donnait le temps de nous occuper des passe-coques à revoir), la semaine prévue a tout juste suffi. Le 8 juillet, Fleur de Sel retrouvait enfin son élément, tandis que Port Moselle nous retrouvait une place pour quelques jours.

Pam : tout va bien ici, pas au Vanuatu

Pam : tout va bien ici, pas au Vanuatu

Pam au moment où elle frappe de plein fouet l'île de Tanna

Ce court message pour rassurer ceux qui seraient inquiets. La Calédonie a été placée en pré-alerte et il y a eu alerte cyclonique dans les Loyautés car c’est passé pas loin là-bas. Mais à Nouméa nous avons du sale temps sérieux, mais sans plus : de la pluie et de bonnes rafales (nous aurons eu au plus fort 33 noeuds en moyenne, et des rafales à 52 noeuds). Mais ce n’est pas pire qu’en d’autres coins de la planète. Et d’ailleurs le vent a tourné, la pression remonte, ça commence à se calmer et peut-être même à se dégager. Donc pas d’inquiétude pour nous.

Changement de décor

Changement de décor

L'impressionnante usine de Vavouto

Changement de conditions après être arrivé à Gatope : tout d’abord notre nuit n’a pas été des plus reposante car nous avons vite compris que la plage de Gatope est la boite de nuit de la commune de Voh. Heureusement Fleur de Sel était mouillée relativement loin du rivage. Mais le samedi matin, lorsque nous avons débarqué, des fêtards étaient encore attablés devant leur pile de canettes et de bouteilles. Pour notre part, nous filions vers notre rendez-vous d’un genre particulier : à 7h50, nous prenions le deuxième départ des journées portes ouvertes organisés par l’usine de Koniambo Nickel (où travaille Heidi). Sans rentrer dans les installations, nous avons néanmoins pu faire le tour du site, que Heidi connaît bien mais que je n’avais encore jamais pu voir. Je découvre donc l’imposante usine pyrométallurgique et sa centrale électrique, le convoyeur de minerai, le port et le belvédère d’où l’on admire l’ensemble. Ainsi pourrai-je mieux m’imaginer le cadre de travail (et de vie) de Heidi. Puis après avoir été pris en stop par deux fois – de Vavouto à Voh, puis jusqu’à Gatope – car nous avons laissé la voiture à l’usine, nous retrouvons Fleur de Sel sagement au mouillage et l’annexe sur la plage où on l’avait laissée.

De passe en passe

De passe en passe

Juste avant de regagner l'abri du lagon, et malgré la grisaille, on voit bien l'usine de Vavouto

Malheureusement le temps n’aura pas été extraordinaire ces derniers jours, mais Fleur de Sel a malgré tout progressé à bonne allure. Hier jeudi, tout d’abord, le réveil s’est fait sous le crachin. Il a fallu chercher la motivation pour se mettre en marche, après avoir compulsé le fichier GRIB, les bulletins de prévisions, les cartes radar et les photos satellites. On y croit, ça doit être faisable, on se lance. En début de matinée, même au-dehors de la passe de Gouaro, le vent est faible. Mais après avoir été chercher la bande nuageuse au large, il monte ensuite progressivement pour bien souffler dans nos voiles. Fleur de Sel taille au large, car sur 80 milles le lagon n’est pas navigable. Alternant les bords de grand-largue, nous passons au large de Poya et de Népoui pour atteindre notre objectif une heure avant le coucher du soleil : la passe de Goyeta. Encore une bonne heure et nous atteignons l’Ile Koniène, pratiquement le seul abri entre Népoui et Voh.

Retour vers le large !

Retour vers le large !

Des nuages verts ! C'est le lagon turquoise qui se reflète dedans et qui leur donne cette couleur très inhabituelle...

La perturbation annoncée a fini par arriver, et le temps relativement radieux du week-end s’est progressivement mué en ciel couvert. Et pendant la journée de mardi, seule l’eau plate permettait de deviner que Fleur de Sel faisait toujours route dans le lagon. Le turquoise avait disparu pour faire la place au gris, et il était difficile de repérer les récifs. La navigation avait donc intérêt à être bien préparée, mais heureusement en 2014 on peut compléter les cartes par Google Earth ! Cela permet de repérer à l’avance la plupart des dangers, d’autant plus facilement que les images peuvent être intégrées au programme de navigation.

Slalom vers la Baie de St-Vincent

Slalom vers la Baie de St-Vincent

Fleur de Sel passe entre la Presqu'Ile d'Uitoé et les îles

Quoi de mieux que de commencer la journée par un bon bain ? Palmes chaussées, masque et tuba sur la tête, un petit tour vers le nord de l’Ilot Moro me permettra de voir de jolis poissons autour de belles patates de corail. Il fait beau, profitons-en, et le cadre est fort sympathique. En attendant que le vent se lève, je fais quelques bricolages, et puis à la mi-journée il est temps de lever l’ancre.

Fleur de Sel bouge enfin (un peu)

Fleur de Sel bouge enfin (un peu)

Fleur de Sel au mouillage devant l'Ilot Moro

Cela fait plus d’un an que Fleur de Sel est basée à Nouméa. Un an au cours duquel nous n’avons pas donné beaucoup de nouvelles, occupés par le travail et la routine peut-être un peu originale pour les terriens, mais routine néanmoins. Fleur de Sel ne s’était plus vraiment éloignée de Nouméa, atteignant tout juste l’Ilot Mato ou l’Ile Ouen à l’occasion d’un week-end prolongé.

Bonne année avec June en janvier !

Bonne année avec June en janvier !

Faisons les présentations : voici June !

Bien que nous ayons déjà adressé nos meilleurs vœux aux lecteurs de nos lettres du bord, nous profitons que le mois de janvier ne soit pas encore terminé pour vous souhaiter à tous une bonne année 2014.

2013 s’est terminée pour nous sous un grand soleil, tout d’abord avec une rapide escapade de deux jours à peine à Noël. Nous avons profité du confort de l’Hôtel Tiéti à Poindimié, au bord de la plage. Et le 25 décembre, pour nous remettre du bon repas de fête, nous avons fait le tour de la superbe vallée de la Tchamba. C’est Miss Twinguette qui a vaillamment franchi une demi-douzaine de gués (heureusement le temps était sec) pour nous permettre d’admirer les paysages bucoliques de cette vallée reculée de la côte est. Un régal pour les yeux. C’était notre deuxième équipée dans le Nord, après un week-end début décembre dans la région de Koumac. Nous y avions atteint Boat Pass, le canal qui marque l’extrémité de la Grande-Terre, et qui la sépare de quelques îlots du Grand Nord.