La tournée des gouverneurs (et autres acolytes) [1]
Dans le sud tasmanien pour les Fêtes
Notre Sydney-Hobart, mais pas en course
Trois semaines à Sydney
Anatomie d’une île autonome
L’ancre de Fleur de Sel repose maintenant dans la baie d’Anelcauhat (ou Anelgowhat, il faut s’habituer aux orthographes multiples et variées), et sous ses barres de flèche flottent le pavillon de courtoisie vanuatais et le pavillon jaune de quarantaine. Nous abordons le pays par un port qui n’est pas un port d’entrée officiel. Mais nous ne sommes pas hors la loi pour autant : avant de partir nous avons demandé à la douane du Vanuatu la permission d’aborder à Anelcauhat, et nous avions reçu en retour (et dans les 3 heures !) un beau document officiel nous donnant l’autorisation demandée. On nous demande juste d’appeler la police d’Anelcauhat sur VHF 16 pour faire les formalités, ce que nous faisons. Mais aucune réponse. Nous attendons, et cela nous arrange bien, car le mouillage est très protégé et tranquille et on peut se reposer avant d’aller à terre. Le lendemain matin, toujours aucune réponse, et nous mettons donc l’annexe à l’eau pour débarquer. La station de police est simple et spartiate (aucune trace de poste VHF…), et l’officiel en short et t-shirt nous délivre le permis de navigation jusqu’à Port-Vila en échange des frais de douane et de quarantaine. Pas d’inspection phytosanitaire, la seule contrainte est de ne débarquer aucun aliment frais provenant d’ailleurs, et nous réalisons alors que nous aurions pu apporter bien plus de fruits, légumes et viande.
Chez Cook, Tasman & Cie
Lorsque nous quittons Milford Sound, par un peu moins de 45°S, c’est une longue étape côtière qui nous attend. Elle aurait pu être plus difficile qu’une traversée au large, car il y a potentiellement des pêcheurs, et le vent est influencé par les montagnes, les vagues par le talus continental. Bref, il y a des jours où ce pays est des plus inhospitaliers, d’autant qu’aucun abri ne s’offre à nous avant d’atteindre l’extrémité de l’Ile du Sud, par presque 40°S. Sur la carte, on peut repérer deux ports, Greymouth et Westport, mais ce sont des rivières dont les barres d’entrée peuvent être hasardeuses, surtout lorsque la marée, la houle et la pluie se concertent pour en faire un véritable enfer. On nous a fortement déconseillé de nous y aventurer : même des chalutiers habitués des lieux viennent s’y abîmer régulièrement, et un guide indique avec un humour quelque peu britannique que si le temps est très calme et que nous sommes à l’article de la mort, alors on peut considérer cette éventualité… Non, le seul arrêt aurait pu être à Jackson Bay, une cinquantaine de milles au nord de Milford Sound. Nous avons envisagé fortement de nous y arrêter, pour découvrir – ne serait-ce-que quelques heures – un endroit hors du commun : terminus de la route qui descend la côte ouest, petit port de pêche, avec parait-il un snack qui fait de bons casse-croûtes.
Les surprises de Maupiti
Tahiti – Mo‘orea … et retour
Dialogue des Marquises du Nord
[Heidi] Oui, mais quatre semaines ce n’est rien si l’on veut un peu découvrir une culture à la fois riche et énigmatique comme celle des Marquisiens.
[N] Evidemment, là il faudrait il y passer des mois, voire des années, et pourtant nous avons aussi d’autres endroits à découvrir plus loin sur la route. De toutes les manières, NukuHivasera de nouveau une grande île, qui plus est avec le siège de l’administration, et l’ambiance sera certainement moins chaleureuse que sur Tahuata ou UaHuka qui étaient plus reculées.
[H] Effectivement, à Taiohae, c’était un peu ça. Une escale « en ville » qui nous permet en plus de faire quelques achats bien nécessaires de temps à autre, surtout quelques légumes et des produits de base (sucre, farine, lait, œufs). Malgré tout, le village n’est pas si désagréable, même s’il s’étire tout en longueur, et les flamboyants sont bien jolis. C’est surtout le mouillage qui était rouleur…