Thème : Récif

Pomme de terre en robe des champs et pré-carré kiwi

Pomme de terre en robe des champs et pré-carré kiwi

Le cône de déventement de Savai’i nous aura retenus plusieurs heures dans une petite brise légère d’ouest. Puis en une minute ou deux, quelques bouffées d’alizé ont d’abord soufflé avant que le vent d’est bien soutenu ne s’établisse, le tout en l’espace de 200 ou 300m. Impressionnant, les moutons parsemaient maintenant la mer tandis que quelques minutes plus tôt nous étions dans la pétole. Mais c’était parti, et il ne nous restait que 24 heures environ à faire pour atteindre notre objectif tongien, à commencer par l’île de Niuatoputapu. Depuis longtemps, les Américains (intimidés par les noms peu habituels) l’ont rebaptisée “New Potato”. Pourquoi pas “en robe des champs”, tant qu’on parle de pomme de terre nouvelle ?

La belle au volcan dormant

La belle au volcan dormant

La visite de Savai’i commence paradoxalement sur l’autre île des Samoa, ‘Upolu. Il faut d’abord demander – et obtenir – l’autorisation de se rendre à Savai’i, et cela se fait au bureau du premier ministre, rien de moins. Armés de nos passeports et de nos documents, nous nous rendons donc au bâtiment du gouvernement, qui domine le front de mer de sa silhouette gigantesque – à l’échelle des bâtiments d’Apia. Nous montons au 5ème étage, en suivant les instructions données à la marina. La personne que nous cherchons n’est pas là, mais on nous demande de revenir deux heures plus tard. A l’heure dite, nous sommes accueillis par la secrétaire du premier ministre, qui après avoir pris nos noms, numéros de passeport, etc., tapote sur son ordinateur et nous délivre le sésame. Le tout avec le sourire et en nous disant que Savai’i est bien mieux qu’Upolu – évidemment c’est de là-bas qu’elle vient ! Le permis est en fait une lettre d’introduction à qui de droit, et en plus de mentionner que nous avons l’autorisation de nous rendre à Savai’i, elle demande aux habitants de Savai’i de tout faire pour rendre notre séjour plus facile et plus agréable ! Tout se présente donc pour le mieux !

Tahiti – Mo‘orea … et retour

Tahiti – Mo‘orea … et retour

Un grand plaisir que cette traversée. Du largue, tout du long, pas un grain, pas trop de vagues, c’était très agréable. Fleur de Sel a tellement tracé – particulièrement sur le début du parcours, où elle a avancé de 78 milles en 12 heures, et même plus de 21 milles en 3 heures – qu’on s’est retrouvé un peu en avance à Tahiti, après une quarantaine d’heures de mer. C’est donc dans à la lueur de la Lune qu’on a deviné dans la nuit la masse de l’île, non pas noire mais blanche, enveloppée de nuages tandis qu’il faisait beau par ailleurs. Nous avons donc poursuivi un peu au sud de la Presqu’île pour empanner à l’aube, le tout afin d’arriver au niveau du récif après le lever du soleil. Heureusement la passe de Vaiau est bien balisée car la houle brise avec violence et forme des rouleaux impressionnants. C’est un spectacle grandiose et malgré les vagues qui déferlent de part et d’autre, nous nous faufilons en sécurité au travers de cette entaille qui mène vers deux bassins profonds et bien protégés.

Tour de passe-passe

Tour de passe-passe

Lorsque nous embouquons la passe Tumakohua, dans le sud de Fakarava, le courant est légèrement sortant. Mais en raison du vent mou ce n’est vraiment pas grave, et devant nos yeux défile doucement sur tribord l’ancien village de Tetamanu. Seules quelques familles y vivent encore, avec quelques petites pensions et des clubs de plongée. C’est que Fleur de Sel survole en ce moment un superbe terrain de jeu sous-marin, mais pour l’instant il nous faut trouver un mouillage. Pas facile, car du côté du « village » il y a énormément de patates de corail, et de l’autre côté de la passe les fonds sont bien meilleurs mais il serait imprudent de traverser lorsque le courant se met à pulser, vu la petitesse de notre moteur d’annexe. Une fois l’ancre posée dans un coin à peu près sain, et la chaîne soutenue entre deux eaux par des pare-battages, nous rendons visite au voilier voisin en allant arranger quelque chose avec le club de plongée. Finalement il y aura apéro à bord de Muscade ce soir-là et plongée le lendemain.

Pays d’atolls

Pays d’atolls

Quelle différence ! La Polynésie Française a ceci de merveilleux que ses archipels sont remarquablement divers et variés. Si bien qu’en quittant les Marquises et en arrivant aux Tuamotu quatre jours plus tard, on est transporté dans un univers radicalement différent. Ici ce n’est plus le monde de la montagne mais celui de l’eau et la randonnée fait place aux baignades.

A contre-sens

A contre-sens

C’était un peu présomptueux de vouloir partir à peine à l’eau. Fleur de Sel a retrouvé son élément le vendredi 10 février dans la matinée. Il restait bien évidemment pas mal de choses à faire, petites et moins petites. Nous avions essayé de terminer le maximum auparavant, du moins dans le temps que nous avions entre les couches de peinture. Mais plusieurs choses n’étaient faisables qu’à flot, notamment installer la nouvelle girouette en tête de mât. C’eût été trop risqué à terre. Et puis regréer, les trois voiles, la bôme, tous les cordages qu’on avait rangés pour minimiser la prise au vent en cas de cyclone. Pourtant, Fleur de Sel était prête en soirée, et ce au prix d’un bon coup de soleil, attrapé on ne sait comment entre les averses.

Je reviendrai à Moorea…

Je reviendrai à Moorea…

Après la « Hawaiki », Fleur de Sel s’en est retournée dans le lagon des îles jumelles. Raiatea et Tahaa partagent en effet le même lagon, et vues du ciel on dirait un trou de serrure ! La course de pirogues ne nous aura laissé que peu de temps pour explorer Raiatea, et sachant que nous comptons y revenir d’ici quelques mois, nous nous contentons pour cette fois-ci d’une visite approvisionnement à Uturoa, petite ville par bien des aspects, mais aussi la plus importante et capitale des Iles Sous le Vent, la deuxième agglomération de Polynésie Française, et surtout la plus grande ville que nous avons vue depuis bien longtemps… C’est plutôt Tahaa, « l’île vanille », que nous explorons cette fois-ci.

Tentative à Pitcairn

Tentative à Pitcairn

Peu de monde connait le nom de Pitcairn. Mais ceux qui ont déjà entendu parler de cette minuscule île perdue dans le Pacifique savent le plus souvent combien son histoire est mêlée à la célèbre mutinerie de la Bounty. Pour ma part, depuis que dans mon enfance Bonne-Maman m’avait offert l’incroyable récit des Dix-neuf hommes contre la mer, il y a toujours eu quelque part dans le sud du Pacifique l’image de la Bounty et de sa chaloupe. Or, sur la route entre Rapa Nui et les Gambier se trouve la fameuse île de Pitcairn, une escale à ne pas manquer pour tous ceux qui ont lu et relu les histoires de marins ! Seulement voilà, et sans rentrer dans le détail de l’histoire de la Bounty que vous trouverez certainement bien résumée sur Internet, ou mieux encore, racontée dans les trois romans de Nordhoff et Hall, si Fletcher Christian et les siens avaient choisi de s’y terrer pour échapper à toute recherche, c’est aussi car l’île était très difficile d’accès. Pitcairn allait donc nous donner du fil à retordre.

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