Trans-Pâques, épisode second
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Cela fait déjà dix jours que nous sommes en mer, et en ce 26 juillet, nous sommes maintenant à mi-distance environ de notre point de départ et de notre objectif: chacun est à près de 1’000 milles, tandis que Lima au Pérou est à 1’100 milles dans notre nord-est. Autant dire que nous sommes au milieu de nulle part, et pourtant nous atteignons maintenant l’autoroute. Enfin, théoriquement, du moins, car le fait que nous soyons en hiver apporte un peu de piment à cette traversée, car il nous faut toujours compter sur notre voisin proche, l’anticyclone du Pacifique Sud. Nous décidons de changer d’heure, en sautant directement d’UTC-4 à UTC-6, ce qui nous fait maintenant 8 heures de décalage avec l’Europe. Ainsi l’heure du bord correspondra à l’heure en vigueur à Rapa Nui. Du coup il fait jour de 7h à 18h au lieu de 9h à 20h, mais de toutes les façons, peu importe. Finalement nos seuls impératifs horaires sont pour les fichiers et les cartes météo, et c’est plus simple de penser en UTC. Pour le reste, nous faisons selon notre rythme biologique, si tant est qu’on puisse y trouver une certaine régularité au fil des quarts de veille.