Il y a tout juste moins de 300 milles de Rapa à sa voisine australe la plus proche, Raivavae, et nous parcourons cette distance en une soixantaine d’heures, c’est plutôt pas mal. Après avoir abandonné les falaises de Rapa dans le crépuscule, la nuit est superbe, et les étoiles veillent sur nous tandis que le vent nous porte. Il est juste un peu léger et un peu trop adonnant, ce qui nous oblige à faire route un peu plus au nord qu’il ne le faut. Dans la journée du lendemain, nous faisons un bon bord de gennaker, qui nous permet de grappiller quelques dixièmes de nœuds, mais toujours pas possible d’abattre plus. De toutes les manières, à l’approche de la nuit, il est plus sage de l’affaler. Dans la nuit, le vent fait fi des prévisions et continue à tourner au sud, ce qui nous oblige à passer les voiles en ciseaux. Nous voici au vent-arrière, ça roule, mais ça ne change pas grand-chose, car on roulait aussi avant ! En plein océan, nous passons au-dessus d’un mont sous-marin, et notre sondeur capte 30m. Pas de souci, la mer n’est pas forte et le haut-fond ne nous malmène pas. En revanche, sur la ligne de pêche ça ne mord pas mieux pour autant…