Thème : Formalités

La belle au volcan dormant

La belle au volcan dormant

La visite de Savai’i commence paradoxalement sur l’autre île des Samoa, ‘Upolu. Il faut d’abord demander – et obtenir – l’autorisation de se rendre à Savai’i, et cela se fait au bureau du premier ministre, rien de moins. Armés de nos passeports et de nos documents, nous nous rendons donc au bâtiment du gouvernement, qui domine le front de mer de sa silhouette gigantesque – à l’échelle des bâtiments d’Apia. Nous montons au 5ème étage, en suivant les instructions données à la marina. La personne que nous cherchons n’est pas là, mais on nous demande de revenir deux heures plus tard. A l’heure dite, nous sommes accueillis par la secrétaire du premier ministre, qui après avoir pris nos noms, numéros de passeport, etc., tapote sur son ordinateur et nous délivre le sésame. Le tout avec le sourire et en nous disant que Savai’i est bien mieux qu’Upolu – évidemment c’est de là-bas qu’elle vient ! Le permis est en fait une lettre d’introduction à qui de droit, et en plus de mentionner que nous avons l’autorisation de nous rendre à Savai’i, elle demande aux habitants de Savai’i de tout faire pour rendre notre séjour plus facile et plus agréable ! Tout se présente donc pour le mieux !

Tradition et modernité samoanes

Tradition et modernité samoanes

Une fois absorbé le traumatisme de la journée volée, nous voici donc amarrés au ponton. Eh oui, dans une vraie marina, car le port d’Apia a installé de belles infrastructures dans l’endroit le plus protégé de la baie. Quel confort que de pouvoir avoir de l’eau à volonté ! Sans parler de ne pas se restreindre sur l’utilisation de l’ordinateur pour ne pas décharger les batteries… Nous goûtons évidemment les plaisirs du mouillage forain, surtout dans les lieux magiques où nous avons la chance de naviguer, mais une fois de temps en temps, qu’il est agréable de pouvoir descendre à terre pour un oui ou pour un non, sans prendre l’annexe que l’on doit toujours laisser dans un endroit que l’on espère sûr.

Tahiti – Mo‘orea … et retour

Tahiti – Mo‘orea … et retour

Un grand plaisir que cette traversée. Du largue, tout du long, pas un grain, pas trop de vagues, c’était très agréable. Fleur de Sel a tellement tracé – particulièrement sur le début du parcours, où elle a avancé de 78 milles en 12 heures, et même plus de 21 milles en 3 heures – qu’on s’est retrouvé un peu en avance à Tahiti, après une quarantaine d’heures de mer. C’est donc dans à la lueur de la Lune qu’on a deviné dans la nuit la masse de l’île, non pas noire mais blanche, enveloppée de nuages tandis qu’il faisait beau par ailleurs. Nous avons donc poursuivi un peu au sud de la Presqu’île pour empanner à l’aube, le tout afin d’arriver au niveau du récif après le lever du soleil. Heureusement la passe de Vaiau est bien balisée car la houle brise avec violence et forme des rouleaux impressionnants. C’est un spectacle grandiose et malgré les vagues qui déferlent de part et d’autre, nous nous faufilons en sécurité au travers de cette entaille qui mène vers deux bassins profonds et bien protégés.

Les douches tahitiennes

Les douches tahitiennes

Derrière Moorea, Tahiti pointe le bout de son nez. Mais ce n’est vraiment que le bout du nez, parce qu’une première constatation s’impose d’emblée : Tahiti c’est grand ! De toutes les îles du Pacifique, c’est la première que nous abordons qu’il nous est impossible d’embrasser en entier du regard. Avec ses 32 milles de long sur 16 de large, et surtout ses 2’241 mètres d’altitude, Tahiti se coiffe de manière quasi-permanente d’une perruque de nuages. Evidemment, comparée à Chiloé, longue de 90 milles, ou à la Terre de Feu, qui dépasse les 200 milles de long, les dimensions n’ont rien de comparable. Mais nous sommes ici au milieu du Pacifique, et par rapport aux confettis volcaniques qui émergent ici ou là – parfois seulement à quelques mètres au-dessus de l’eau dans le cas des atolls – on comprend d’entrée de jeu l’importance de Tahiti en Polynésie. Cette importance, nous ne tardons pas à la voir en approchant, car elle se traduit par la taille démesurée de Papeete, la plus grande ville à presque 2’000 milles à la ronde.

Préparer sa croisière en voilier dans le Grand Sud (Patagonie et Terre de Feu)

Préparer sa croisière en voilier dans le Grand Sud (Patagonie et Terre de Feu)

Chaque année plus nombreux, les voiliers se mesurant aux rudes éléments du Grand Sud viennent y rechercher le grand bol d’air d’une Nature vierge et grandiose. C’est notamment car les conditions d’une croisière dans ces hautes latitudes australes s’améliorent, en particulier au niveau de l’information disponible. C’est la raison pour laquelle nous partageons ici notre expérience sans chercher toutefois à se substituer aux guides plus spécifiques. Voici donc seulement de quoi faciliter la tâche de ceux qui organisent leur voyage à la voile en Patagonie et en Terre de Feu. Car avant de profiter des glaciers, des oiseaux, des canaux, des montagnes et des grands espaces, il faut un peu de préparation…

Avis de tampons !

Avis de tampons !

Ambiance très rétro à Colonia - ville très charmante !

Un voyage au long cours est parfois admirable, mais il l’est souvent pour de mauvaises raisons. De nombreuses personnes restent ainsi songeuses à l’énoncé de notre provenance, plus encore en apprenant notre destination, mais le sujet de leur pensée nous est souvent dévoilé quasi-immédiatement : « Et vous avez rencontré beaucoup de tempêtes ? » Nous préférons dire la vérité plutôt que de les laisser persévérer dans leur crainte. Eh non, nous ne rencontrons pas beaucoup de tempêtes, du moins pour autant que l’on puisse les éviter, et quand c’est possible, nous essayons alors d’être à l’abri. C’est exactement ce qui est arrivé à Piriapolis, où un coup de vent prévu s’est finalement avéré être une petite tempête, malmenant Fleur de Sel plusieurs heures durant avec un vent soutenu de 50 nœuds. Elle était pourtant bien amarrée derrière les jetées du port, dont les eaux étaient transformées en chaudron, et malgré la protection de 2 gros voiliers à notre vent, le bateau se faisait fouetter par les paquets de mer provenant des vagues ayant explosé sur le brise-lame à 200m de là ! Cela dit, après deux inconfortables journées, le beau temps est revenu, et Heidi aussi. Le vent s’était tassé pour retrouver des vitesses plus habituelles, celles que nous rencontrons dans l’immense majorité des cas, et nous étions alors prêts pour poursuivre notre voyage sur le Rio de la Plata. Mais ce qui nous attendait alors n’était plus un avis de tempête, mais bien un avis de tampons !

Pause orientale

Pause orientale

Le plus cocasse à Punta del Este, ce sont les lions de mer dans le port

Le Rio de la Plata commence à Punta del Este, capitale balnéaire de l’Amérique du Sud, et c’est après une petite navigation tranquille, où le moteur a parfois du nous épauler, que nous arrivons en vue d’une ligne d’immeubles. Tout au long du trajet, la côte était plate, basse et sablonneuse. De toutes les manières, nous avons tiré un peu au large, histoire d’essayer de profiter des derniers soubresauts de notre ami le Courant du Brésil, alors nous n’avons pas vu grand-chose. Enfin, c’est inexact, puisque nous avons tout d’abord eu la visite de dauphins, peut-être un ultime salut au Brésil une fois le chenal de Rio Grande bien dégagé. Ensuite, c’est le Soleil qui a tiré sa révérence de mille feux, et ce plusieurs fois, en alternant avec des come-backs tout aussi flamboyants. Ces couchers et levers de soleil commencent à sentir ceux des latitudes un peu plus hautes, et nous prenons plaisir à renouer avec ce spectacle. En premier lieu, il s’agit plutôt d’un long métrage, comparé aux spots publicitaires ultra-courts qu’on voit sous les tropiques. Ensuite ils ont des couleurs qu’on ne voit pas dans les eaux chaudes… Eh oui, nulle n’est parfaite, et il n’y a pas de destination idéale. Et Fleur de Sel est justement en route vers le sud, toujours le sud, histoire de changer.

En temps et en heure

En temps et en heure

Ils sont assez rigolos nos nouveaux voisins du Museu Oceanografico...

Le chenal qui mène à Rio Grande fait une longueur phénoménale. C’est le seul port de toute la longue côte (sablonneuse) de l’état de Rio Grande do Sul, mais également l’un des plus grands du pays. Le chenal nous fait donc passer devant les terminaux de containers, céréalier, des engrais, pétrolier, et pétrochimique avant de longer ensuite le port de pêche, pour enfin, tout au bout, atteindre le yacht-club, avant que la profondeur ne s’amenuise tant qu’il ne reste plus rien pour naviguer. C’est que le chenal en question joint aussi la Lagoa dos Patos à la mer. C’est la plus grande lagune d’Amérique du Sud, et elle fait quatre fois la superficie du Lac Léman ! Le marnage a beau être très faible, vu la surface du bassin, les courants sont très prononcés. Nous nous présentons donc au milieu de la marée montante en face des deux longues jetées qui s’étendent quelques kilomètres en mer pour constater avec surprise que le courant sort ! Nous revérifions l’horaire des marées, il est 10h30, la mer devrait être haute à 13h. Mais l’heure ici, ce n’est pas l’heure : apparemment, le courant est plutôt dicté par le vent que par la Lune.

Pavillons nationaux et de courtoisie

Pavillons nationaux et de courtoisie

En Ecosse, Fleur de Sel arborait le pavillon de courtoisie britannique

La pavillonerie en général fait partie du folklore maritime, et de nos jours encore on arbore encore régulièrement les pavillons même si certains trouvent cela désuet. Tout d’abord, sachez qu’on parle de pavillons pour un bateau, et non pas de drapeau, lequel est hissé à terre uniquement. Idem en anglais, où un ensign flotte sur un bateau, tandis qu’à terre on parle de flag. Première subtilité, de langage celle-ci, mais voyons les astuces à connaître concernant les pavillons, et les erreurs diplomatiques à ne pas commettre.

Brésil, premières

Brésil, premières

Nous avons aimé croiser les pêcheurs en équilibre sur leur pirogue

On ne pourrait presque pas imaginer plus grand contraste qu’entre nos deux premiers atterissages brésiliens. Fernando de Noronha, la petite île paradisiaque, ne ressemble pas beaucoup à Salvador da Bahia, la mégalopole afro-brésilienne, l’âme du Brésil. C’est par ces deux portes d’entrées que nous avons pris contact avec ce pays-continent.

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