Thème : Montagne

La belle au volcan dormant

La belle au volcan dormant

La visite de Savai’i commence paradoxalement sur l’autre île des Samoa, ‘Upolu. Il faut d’abord demander – et obtenir – l’autorisation de se rendre à Savai’i, et cela se fait au bureau du premier ministre, rien de moins. Armés de nos passeports et de nos documents, nous nous rendons donc au bâtiment du gouvernement, qui domine le front de mer de sa silhouette gigantesque – à l’échelle des bâtiments d’Apia. Nous montons au 5ème étage, en suivant les instructions données à la marina. La personne que nous cherchons n’est pas là, mais on nous demande de revenir deux heures plus tard. A l’heure dite, nous sommes accueillis par la secrétaire du premier ministre, qui après avoir pris nos noms, numéros de passeport, etc., tapote sur son ordinateur et nous délivre le sésame. Le tout avec le sourire et en nous disant que Savai’i est bien mieux qu’Upolu – évidemment c’est de là-bas qu’elle vient ! Le permis est en fait une lettre d’introduction à qui de droit, et en plus de mentionner que nous avons l’autorisation de nous rendre à Savai’i, elle demande aux habitants de Savai’i de tout faire pour rendre notre séjour plus facile et plus agréable ! Tout se présente donc pour le mieux !

Les surprises de Maupiti

Les surprises de Maupiti

Pour être à l’heure au rendez-vous, il faut partir dans la nuit de Bora Bora. Alors nous avons levé l’ancre vers 23h30, pour passer devant le village enfin endormi et franchir la passe où étaient actifs quelques pêcheurs. C’est qu’il y a du monde à nourrir dans tous les hôtels… Nous mettons aussi la ligne à l’eau, mais elle restera bredouille, même au petit matin. Après un bon bord de grand-largue et après avoir empanné, nous voyons la silhouette de Maupiti se dessiner dans l’aube naissante, silhouette que l’on n’avait qu’aperçu de loin hier sur l’horizon.

Dialogue des Marquises du Nord

Dialogue des Marquises du Nord

[Nicolas] Déjà quatre semaines que nous sommes aux Marquises. Il ne faudrait pas qu’on s’éternise trop !

[Heidi] Oui, mais quatre semaines ce n’est rien si l’on veut un peu découvrir une culture à la fois riche et énigmatique comme celle des Marquisiens.

[N] Evidemment, là il faudrait il y passer des mois, voire des années, et pourtant nous avons aussi d’autres endroits à découvrir plus loin sur la route. De toutes les manières, NukuHivasera de nouveau une grande île, qui plus est avec le siège de l’administration, et l’ambiance sera certainement moins chaleureuse que sur Tahuata ou UaHuka qui étaient plus reculées.

[H] Effectivement, à Taiohae, c’était un peu ça. Une escale « en ville » qui nous permet en plus de faire quelques achats bien nécessaires de temps à autre, surtout quelques légumes et des produits de base (sucre, farine, lait, œufs). Malgré tout, le village n’est pas si désagréable, même s’il s’étire tout en longueur, et les flamboyants sont bien jolis. C’est surtout le mouillage qui était rouleur…

Ua Huka

Ua Huka

La plus célèbre des Iles Marquises du Nord est Nuku Hiva, mais ce n’est pas avec elle que nous avons d’abord rendez-vous. Nous avons choisi de passer d’abord à Ua Huka. Ses mouillages étant très exposés et rudes pour le marin, elle est peu visitée car les navigateurs lui préfèrent souvent d’autres îles où le repos est meilleur. C’est justement cela qui la rend attrayante ! L’île en est plus discrète, et ses habitants plus accueillants, et nous pouvons profiter de quelques jours où la météo est très favorable pour nous y rendre. Alors de Tahuata et Hiva Oa, nous traçons en ligne droite vers Vaipaee, l’un des trois villages de l’île.

Les Marquises du Sud

Les Marquises du Sud

Déjà une semaine s’est écoulée depuis notre arrivée dans la baie de Hanavave sur la petite Fatu Hiva. Il est temps de mettre le cap au nord et de jeter un coup d’œil aux autres îles de l’archipel. Vu la distance à parcourir jusqu’à Hiva Oa, pour être sûrs d’y atterrir de jour, nous levons l’ancre au milieu de la nuit, éclairés par la lune. Les seules autres lumières sont l’Aranui et quelques pécheurs sur la pointe. Une petite navigation tranquille commence et nous visons la pointe Est de Hiva Oa dans l’espoir de mouiller – éventuellement – dans une des baie du Nord de l’île, à Puamau. Ce petit village endormi sous le cocotier possède un site archéologique avec quelques grands tikis (statues marquisiennes) en pierre pas trop mal préservés et mis en valeur pour les touristes. La houle du nord se sera t’elle assez calmée pour nous laisser nous abriter dans cette baie ?

Fatu Hiva

Fatu Hiva

Pour les plages de sable blanc, bordées d’eaux turquoise et limpides, ce n’est pas la bonne adresse. A de très rares exceptions près, les Marquises ne sont pas l’archipel typique et mythique des mers du sud. Et pourtant, leur simple nom évoque chez le voyageur, fut-il de salon, un paradis pacifique, que l’on peine pourtant à se représenter – s’imaginant souvent la carte postale précédemment décrite avec une vahiné qui se déhanche lascivement sous un cocotier.

Je reviendrai à Moorea…

Je reviendrai à Moorea…

Après la « Hawaiki », Fleur de Sel s’en est retournée dans le lagon des îles jumelles. Raiatea et Tahaa partagent en effet le même lagon, et vues du ciel on dirait un trou de serrure ! La course de pirogues ne nous aura laissé que peu de temps pour explorer Raiatea, et sachant que nous comptons y revenir d’ici quelques mois, nous nous contentons pour cette fois-ci d’une visite approvisionnement à Uturoa, petite ville par bien des aspects, mais aussi la plus importante et capitale des Iles Sous le Vent, la deuxième agglomération de Polynésie Française, et surtout la plus grande ville que nous avons vue depuis bien longtemps… C’est plutôt Tahaa, « l’île vanille », que nous explorons cette fois-ci.

De San Pedro de Atacama à Valdivia

De San Pedro de Atacama à Valdivia

Carte de notre parcours andin

Les “vacances” sont terminées, et nous sommes de retour à bord de Fleur de Sel, après avoir parcouru les Andes. Voici le carnet de voyage de la partie chilienne du voyage, jusqu’à notre retour à Valdivia.

Notre traversée des Andes

Notre traversée des Andes

Dans l'Estéro de las Montañas, nous verrons une quantité phénoménale d'oiseaux évoluer dans des décors mi-marins mi-montagnards. Superbe !

Bernardo O’Higgins et José de San Martin, les deux héros de l’indépendance chilienne et argentine, l’ont fait en leur temps. Pour avoir franchi les Andes un peu comme un Hannibal ou un Napoléon sud-américain, ils sont encore vénérés aujourd’hui des deux côtés de la cordillère. Un peu plus au sud, et surtout de manière bien moins épique, Fleur de Sel a aussi connu son moment de vertige andin, elle qui par la suite sera cantonnée à une navigation au pied du plus long relief du monde. Car le beau temps dont nous avions profité en longeant le détroit de Magellan rendait bien évident le fait que sur notre tribord, les montagnes étaient là, toujours en encore. En approchant de l’embouchure du Canal Smyth, une énorme calotte glaciaire scintille d’ailleurs dans le soleil déclinant.

Agua, agua…

Agua, agua…

Le départ de la randonnée vers la Ribeira de Paúl se fait à Cova, ancien cratère de volcan dont pas une parcelle n'est perdue pour la cultivation

Comme un pied de nez à St-Exupéry, les Iles du Cap-Vert où nous séjournons depuis plus de 3 semaines maintenant semblent défier la citation du pilote-écrivain. Il connaissait sans doute cet archipel, vu ses périgrinations aéropostales et transatlantiques. Mais pourtant, pourtant, au premier abord, on se demanderait presque s’il ne s’était pas trompé en affirmant que “L’eau n’est pas nécessaire à la vie, l’eau c’est la vie !” Comment expliquer en effet la présence de tant de monde sur ces confettis de Sahara déposés en pleine mer, là où l’eau abonde, certes, mais de l’eau salée. Car pour l’eau douce, il s’agit d’une autre histoire, que nous avions commencé à découvrir dans les iles plates de l’est, dépourvues de pluie à longueur d’année. Mais dans les îles occidentales, plus montagneuses, le refrain est identique, même si le couplet prend maintenant du relief.

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